Lutte contre le terrorisme : le FBI apporte son expertise à la gendarmerie nationaleLundi 19 Septembre 2016 - 18:45 Des experts du Bureau fédéral d’investigations (FBI) des Etats-Unis d’Amérique viennent de former trente gendarmes congolais sur les différentes techniques de détection et de désamorçage des engins explosifs improvisés Etendu en trois jours, le premier séminaire d’initiation aux explosifs et engins explosifs improvisés a permis aux trente participants d’acquérir des notions basiques sur le terrorisme qui est devenu une préoccupation pour toutes les nations. Pour le commandant Elie Kimba, cette formation vient à point nommé car elle intervient au moment où le monde entier et particulièrement l’Afrique, mènent une lutte contre le terrorisme. « Notre pays, le Congo, n’est pas en marge de ce combat. C’est pourquoi nos chefs de police mettent les bouchées doubles pour maintenir la sécurité intérieure de notre Etat. Grâce aux enseignements reçus, nous deviendrons de bons techniciens en matière de recherches des preuves pour les cas d’explosion liés aux objets explosifs improvisés », a-t-il promis au nom des stagiaires. Représentant son pays, le chef de mission adjoint, la représentante de l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Congo, Mary Daschback, a indiqué que cette formation augmentera la capacité du Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN). C’est ainsi qu’elle a traduit sa reconnaissance aux officiers ayant consacré de leur temps et efforts pour la réussite de cette session de formation. « Dans un monde de plus en plus violent et imprévisible, l’expertise technique acquise et surtout les amitiés forgées au cours de ces trois derniers jours de formation intense, augmenteront la capacité du GIGN et celle des Forces armées congolaises de construire des liens plus forts entre les agences américaines et congolaises et nos deux nations », a-t-elle dit. « Le Congo pourrait faire face à de flux terroristes en cas d’effondrement de ses voisins » Présidant la cérémonie, le commandant de la gendarmerie nationale, le général Paul Victor Moigny, a rappelé qu’aucun pays n’était à l’abri des attaques terroristes. « Les terrains de revendication des terroristes s’étendent sur tous les continents et affectent parfois des régions entières dont les mouvements transfrontaliers hier ne constituaient pas un problème de sécurité. A cette allure, notre pays, le Congo, pourrait faire face à des flux terroristes en cas d’effondrement de nos voisins actuellement en proie à des attaques terroristes », a-t-il averti. S’adressant aux participants, il a dit que dans le contexte sécuritaire actuel, ne pas les informer et former sur les différents engins semant la mort et la désolation ainsi que sur les différentes techniques de détection et de désamorçage de ces engins, est assimilable à une complicité avec les terroristes. Il s’est, par ailleurs, félicité du travail abattu par les experts dont les enseignements ont permis d’accroître l’investigation dans le capital humain des services congolais d’application de la loi. D’après lui, la tenue de ce séminaire augure d’un partenariat fructueux entre la gendarmerie nationale et le FBI des USA, partenariat que le Congo appelle de toutes ses forces. Notons que cette cérémonie, qui s’est déroulée à l’Ecole de la gendarmerie nationale en présence du représentant du FBI, Andrea Dobransky, a été marquée par la remise des attestations à un échantillon de stagiaires.
Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Photo de famille; Paul Victor Moigny remettant un présent Andrea Dobransky; crédit photo Patrick Massmba Notification:Non |