Afrique : le franc CFA "peut continuer à servir", selon le gouverneur de la BCEAO

Mercredi 23 Novembre 2016 - 18:01

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Le franc CFA "peut continuer à servir les économies" des 15 pays qui l'utilisent, a affirmé mercredi à Abidjan, le gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest (BCEAO), l'Ivoirien Tiémoko Koné Meyliet, rejetant les critiques sur son caractère "désuet".

"Le FCFA est une monnaie qui a servi et qui peut continuer à servir les économies", a déclaré à l'AFP, M. Meyliet, en marge d'une rencontre internationale sur le financement des PME.

"Toutes les évolutions sont possibles à condition que celles-ci soient guidées par les besoins déterminés par les économies et non par les critiques", a-t-il martelé.

Dans un entretien à l'AFP, le secrétaire général adjoint de l'ONU, Carlos Lopes, avait estimé fin septembre que le franc CFA était un mécanisme "désuet" qui devrait être revu.

Créée en 1939, la zone Franc est un espace économique et monétaire d'Afrique subsaharienne, où vivent quelque 155 millions d'habitants. Elle comprend 14 pays d'Afrique subsaharienne (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo, Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Équatoriale, République de Centrafrique et Tchad). Le quinzième membre est l'archipel des Comores.

La monnaie commune à cette zone est depuis 1945 le "franc CFA", qui signifie "franc de la communauté financière africaine" dans l'UEMOA (Union économique et monétaire ouest africaine) et "franc de la coopération financière en Afrique centrale" dans la CEMAC (Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale).

Le "CFA", autrefois arrimé au franc français, dispose d'une parité fixe avec l'euro. Ce lien fort est considéré par beaucoup comme un gage de stabilité.

 

AFP

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