Mort de Castro : le pape envoie ses bénédictions au peuple de Cuba

Lundi 28 Novembre 2016 - 13:02

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Le premier pape hispanophone de l’histoire a, lui aussi, adressé ses condoléances aux Cubains.

Les commentateurs guettaient samedi le communiqué annonçant un télégramme de condoléances du pape à la suite du décès du leader cubain, Fidel Castro. Le communiqué est venu, mais toujours dans le format des télégrammes de ce type au Vatican. Au président actuel Raul Castro et au Conseil d’Etat, le pape a fait part de ses sentiments « en recevant la triste nouvelle », offrant ses suffrages au Seigneur et adressant ses bénédictions à la famille du disparu et à tout le peuple cubain qu’il recommande à l’intercession de Notre-Dame de la Charité du Cobre, « patronne de Cuba ».

Le message du pape a été scruté par beaucoup car le Souverain pontife et Fidel Castro ont eu des relations assez froides, et même conflictuelles au début ; des relations qui se sont détendues depuis. Le Vatican sait gré à Cuba d’avoir accueilli en février dernier la rencontre historique entre le pape François et le patriarche russe orthodoxe Kyrill. Il a fallu un pays (« neutre » pour l’occasion), qui se place à la jonction des relations des deux Eglises sans leur être pour autant assujetti pour que cette rencontre, toujours repoussée depuis …1000 ans, se réalise. Le pape était sur le chemin de sa visite au Mexique, le patriarche venait en visite à Cuba…

Cet événement a été vu comme le fruit d’une convergence de vues, au moins sur les thèmes de la paix au monde, entre Cuba et les chrétiens. C’est à Cuba aussi qu’ont été ficelés les détails de l’accord de paix inter-colombien qui a mis fin à 50 années de guérilla dans ce pays d’Amérique latine, toujours avec l’aide du Vatican. Mais surtout, l’Eglise catholique s’est fortement illustrée pour amener vers un accord entre  Cuba et les Etats-Unis sous Barak Obama. La diplomatie vaticane a été alors louée pour cela. Les deux Castro et le pape n'ont jamais eu besoin d'interprêtes pour s'entendre, car ils parlaient tous espagnol.

Lucien Mpama

Notification: 

Non