Paolo Gentiloni, nouveau Premier ministre d’Italie

Les choses sont allées vite : en une semaine, l’Italie a  su trouver les ressorts pour résorber la crise née par la démission de M. Matteo Renzi, du poste de président du Conseil (Premier ministre). Il avait lié son sort à l’approbation du projet constitutionnel sur lequel les Italiens étaient appelés à se prononcer. Par près de 60% des voix, les électeurs ont rejeté ce texte et M. Matteo Renzi n’a eu qu’à se mettre en conformité avec sa promesse.

Pendant toute  la semaine passée, le président de la République, Sergio Mattarella, a consulté les leaders politiques. Il a tiré la conclusion de la mise en place d’un gouvernement de transition d’ici à la fin de la législature actuelle. Il devra notamment écrire et proposer une nouvelle constitution. Et c’est le ministre sortant des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni, qui va le conduire. Il s’agit d’une solution de continuité qu’une partie de l’opposition dénonce déjà comme étant du « Renzi bis ».

Le mouvement xénophobe de la Ligue du Nord et celui du comique Beppe Grillo, le Mouvement des 5 Etoiles (M5S)  appellent à des élections tout de suite. « Gentiloni est l'avatar de Renzi », a déclaré Luigi Di Maio, l'un des responsables du M5S. « Gentiloni est la photocopie perdante de Renzi », a lancé de son côté Matteo Salvini, le chef de la Ligue du nord, mouvement anti-euro et anti-immigration qui menace de descendre sur les places au cri de « il voto subito » (le vote tout de suite).

Le nouveau Premier ministre Italie, Paolo Gentiloni, est âgé de 62 ans. Il s’agit d’un homme discret et réservé qui n’aime pas se placer au premier plan. On le décrit pourtant comme négociateur acharné quoiqu’homme aimant rechercher les points de vue modérés. Il s’est beaucoup investi dans la crise libyenne, pour amener à la réunification de ce pays lacéré après la mort de Mouammar Kadhafi, en 2011. Son gouvernement est attendu pour les prochaines heures.