Chatou Beauty, un salon cosy et convivialDimanche 2 Juillet 2017 - 16:27 Chadou Beauty, un institut de beauté, a ouvert ses portes en mai dernier sans tambour ni trompette. Une nouvelle adresse, cosy et conviviale qui a d’ores et déjà conquis le cœur de plusieurs Congolaises qui ne jurent que sur ses prestations. Un lieu, que d’ailleurs l’initiatrice Achaitou Djibrilia Bopaka espère devenir très vite la nouvelle enseigne où toutes les Brazzavilloises se donneront rendez-vous pour de purs moments de détente. «Lorsque je suis entrée pour la première fois dans le salon de Chadou, j’étais agréablement surprise par le décor et les tarifs des prestations. De plus, la gentillesse et la disponibilité de la maîtresse des lieux et de sa coéquipière ont fait que je revienne régulièrement ici pour me coiffer. Et je suis toujours satisfaite du résultat », a laissé entendre Sylvie Kihoulou, habitante du quartier Moukondo, qui est devenue une fidèle cliente de Chadou. Même enthousiasme pour Nicole, (la vingtaine, arborant sa nouvelle coupe de cheveux afro) qui n’a pas hésité à prendre une carte de fidélité pour ses soins capillaires car, dit-elle, « Grâce à cet abonnement que j’ai obtenu au prix de 25 mille FCFA le mois, je peux me faire faire des soins et toutes sortes de coiffures autant de fois que je le désire ». Puis d’ajouter : «En plus, en signe de bienvenue, la maîtresse des lieux offre des friandises aux clientes. Je trouve cela génial comme approche ». Situé au cœur du plateau de 15 ans, le local de petite dimension certes est accueillant. Et d’ailleurs les couleurs très girly apposées sur le mur se marient parfaitement avec le reste du décor. Un confortable divan de couleur noir placé juste au milieu de la pièce où de petits coussins capitonnés de la même couleur donnent à ce lieu un côté douillet et chaleureux. On a l’impression d’être à la maison sauf que là nous sommes chez Chadou Beauty, un institut de beauté qui a connu un franc succès dès son ouverture le mois dernier. « Si au cours de la semaine c’est relativement calme, quatre à huit clients par jour et parfois même moins, le week-end, nous sommes submergés, ce qui fait que nous allons au-delà de nos heures d’ouverture pour satisfaire la clientèle », explique Aichatou qui se dit heureuse et satisfaite dans la mesure où, avant de se lancer dans cette aventure, celle-ci avait des appréhensions. « J’avais peur de sortir de ma zone de confort en craignant l’échec, j’ai mis deux ans avant de me lancer dans cette entreprise qui est en fait une passion d’enfance, même si plus tard à l’université je me suis orientée vers des études de lettres ». Ancienne étudiante à l’Institut Leonard de Vinci, Chatou est détentrice d’une licence en interprétariat et traduction. En 2003, son diplôme en poche, la jeune fille se lance rapidement à la recherche d’un emploi, mais après deux ans de stage çà et là, et parfois non rémunéré, la jeune femme en a ras-le-bol et décide de faire une pause. C’est pendant cette trêve que sa passion pour la coiffure refait surface. Elle discute, échange avec des professionnels de la place et s’investit désormais corps et âme sur ce projet qui a pris forme au fil des jours. « Le manque d’emploi stable a été vraiment le déclic qui m’a poussée à me lancer dans le monde de la coiffure et du maquillage. L’idée de ce salon est le résultat d’une longue et mure réflexion », a révélé Aichatou qui, lors de ses voyages entre 2016 et 2017 à Dubai, commence à acheter du matériel et des produits de beauté qu’elle range dans sa maison. Entretemps, elle succombe à la nouvelle méthode de maquillage professionnel américain, et décide de se former via Internet en téléchargeant des tutoriels. « Je passais des journées entières à me former à travers les tutos proposés sur Internet, et sur le terrain, je recherchais un local que je voulais unique et où mes clientes se sentiraient comme dans un écrin douillet », dit celle qui ne se laisse pas abattre par les coupures intempestives d’électricité et la lenteur de la connexion Internet. Encouragée par son mari et son entourage (notamment sa mère et sa sœur aînée), et consciente de ses aptitudes, la jeune femme se sent d’aplomb pour entamer la nouvelle page de sa vie. « Quand j’ai ouvert mon salon de coiffure, je voulais qu’il soit différent de ce que je fréquente. Ici les promoteurs tiennent peu compte de l’accueil alors que c’est un élément clé qui permet de fidéliser le client. De plus, je voulais que ce lieu soit accessible à toutes les femmes en ce qui concerne les prix des prestations », a indiqué la coiffeuse qui n’arrête pas de surprendre plus d’une de ses clientes par son savoir-faire. « Je suis devenue addicte du maquillage professionnel des USA depuis le jour où maman Chadou m’a maquillée. Désormais, je reviens régulièrement », révèle joyeuse Stephanie prête à renouveler l’aventure. Patronne attentionnée, Aichatou communique spontanément sa joie de vivre aux clientes, car au delà de la coiffeuse classique qu’elle laisse apparaitre, Aichatou est avant tout une femme avec un grand cœur, a indiqué sa collaboratrice Waya Dodo Juttha. « C’est agréable de travailler avec Aichatou, il n’y a pas vraiment de rapport strict entre moi et elle. Mais je sais que c’est ma patronne et je lui dois du respect, en même temps c’est comme une sœur qui m’apprend le métier, et je lui en suis reconnaissante ». Entière et dévouée dans ce qu’elle fait, son unique souci est de sublimer la femme, via ses coups de crayons précis et fantaisistes, et son sens inné du relooking. En effet, plus qu’un loisir, l’univers cosmétique est devenu pour la jeune coiffeuse, (maintenant surnommée fée du make up par ses clientes) une véritable passion car dit –elle « ma passion outre celle de sublimer la femme est aussi d’être à son écoute, même si certaines peuvent parfois se révéler désagréables. Une cliente grincheuse par exemple, une autre super exigeante et plaintive, une autre impatiente; mais au finish, je m’arrange à les satisfaire toutes dans la bonne humeur car quand on fait ce métier, il faut s’armer de patience et avoir beaucoup d’amour, sinon on est frustré alors que maquiller ou coiffer devrait nous procurer du plaisir », a indiqué Aichatou. Enfin, douce et aimable, Aichatou ne se repose pas sur ses lauriers, elle sait qu’il y a encore beaucoup à faire afin que son institut ait une belle renommée nationale et pourquoi pas internationale. En effet, après le show-room qu’elle a organisé récemment avec son amie, la jeune femme espère initier un événement dans le domaine de la coiffure et le maquillage. « Cela suppose plus de travail, rénover, être toujours au top et faire beaucoup de sacrifices car l’institut commence juste à prendre ses marques », reconnait la jeune entrepreneure.
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