Droits de la femme : un plaidoyer pour l’application effective de la loi sur la parité

Lundi 25 Février 2019 - 14:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Un mémorandum pour l'effectivité  de la parité dans le pays a été déposé, le week-end dernier, à la présidence  de la République par la dynamique des femmes de la  société civile qui  sollicite l’implication personnelle du chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.

La République démocratique du Congo dispose,  depuis 2015, de la loi portant modalités d’application des droits de la femme et de la parité. Mais l’application effective de cette loi tant réclamée par les organisations féminines de la société civile pose encore problème.  C’est dans ce cadre que les femmes  congolaises, toutes catégories confondues, réunies au sein de la dynamique des femmes de la société civile représentant toutes les vingt-six provinces du pays, sollicitent l’intervention  personnel du président de la République dans un mémorandum qu’elles lui ont adressé. La  délégation  a été conduite par Marie Migani, vice-présidente de la société civile du Sud-Kivu, et Patricia Maisha du consortium des réseaux des femmes.

La dynamique des femmes de la société civile soutient que, bien que quelques avancées aient été réalisées dans le domaine de la parité,  les Congolaises sont toujours marginalisées et écartées des instances de prise des décisions. « Du gouvernement Gizenga à celui de Tshibala, aucun d’entre eux n’a pu respecter les prescrits légaux relatifs à l’égalité de sexe », a déploré Patricia Maisha Ishingwa.

Aussi la dynamique des femmes congolaises a-t-elle tenu à rappeler au chef de l'Etat, garant de la Constitution et du bon fonctionnement des institutions, que la parité est un droit qui doit être respecté non seulement au sein du gouvernement mais aussi dans les entreprises publiques et les iInstitutions d’appui à la démocratie. « L’égalité de sexe et l’autonomisation des femmes par l’accès au travail comme indiqué dans son discours d’investiture doivent être une réalité. Il doit également tenir compte de la représentativité de femmes dans les instances décisionnelles », a insisté Patricia Maisha Ishingwa, tout en espérant recevoir une suite favorable de leur requête.

Rappelons que cette loi fixe les modalités d’application des droits de la femme et de la parité homme-femme, conformément à l’article 14 de la Constitution. Ces droits concernent, entre autres, l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard de la femme ainsi que la protection et la promotion de ses droits; le total épanouissement et la pleine participation de la femme au développement de la nation ; la protection contre les violences faites à la femme dans la vie publique et dans la vie privée ; une représentation équitable au sein des institutions nationales, provinciales et locales et la parité homme-femme.

Blandine Lusimana

Notification: 

Non