Administration publique : plus de cinq mille agents attendus pour apporter la preuve de leur appartenance à la Fonction publique

Lundi 11 Mars 2019 - 15:12

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Le directeur de cabinet du vice-Premier ministre, chargé de la Fonction publique, de la réforme de l’Etat, du travail et de la sécurité sociale, Josias Itoua Yocka, a procédé, le 11 mars à Brazzaville, au lancement du site situé à l’Ecole africaine des chemins de fer, à Mpila, pour recevoir les concernés.

Tous les agents de l’Etat dont les salaires du mois de février ont été consignés dans un mode de règlement (MDR) spécial de contrôle sont appelés à apporter la preuve de leur appartenance à une administration publique et les justificatifs de leur absence aux deux premières phases du recensement. En effet, parmi les pièces exigées, il y a la présence au poste établie en 2019 ; la note d’affectation, de nomination et l’attestation de présence au poste actuel. Ainsi, ils ont un mois pour le faire (11 mars-11 avril ).

« Ces agents sont répartis en deux groupes : 4525 qui ne se sont jamais présentés au recensement dont les salaires sont consignés ; il y a aussi le deuxième groupe de 673 agents qui s’étaient présentés lors des réclamations mais pour lesquels nous avons pensé qu’il va falloir faire un autre contrôle pour vérifier s’ils sont toujours à leur poste de travail », a expliqué l’inspecteur général des services administratifs à la Fonction publique, Gabriel Moussiengo, précisant que les membres du comité ne recevront que des dossiers complets.

En effet, pour justifier leur appartenance à la Fonction publique, afin de percevoir le salaire du mois février, de nombreux agents se sont manifestés dès 6h. Mais sur place, tous ne s’accordent pas sur les méthodes utilisées par l’administration. « L’initiative est bonne pour pouvoir aussi décongestionner la Fonction publique, parce qu’il y a certains agents qui travaillent et d’autres sont à l’étranger. Pour le moment, il n’y a pas de tracasseries, je suis un agent de la santé, on m’a demandé de revenir le mercredi », a encouragé un fonctionnaire dont le salaire est consigné.

Appréciant aussi positivement cette opération, Gaston Mpika a demandé à tous ceux qui se trouvent dans la même situation de venir prouver leur appartenance à l’administration publique. « Je suis arrivé ici parce que sur la liste de ceux qui doivent encore se faire recenser, mon nom y figure alors que je m’étais fait recenser. Cela a été quand même une surprise pour moi parce que je ne m’y attendais pas. C’est une bonne opération, il faut quand même contrôler le nombre d’agents qui travaillent à la Fonction publique pour savoir s’ils sont toujours en poste ou pas », a estimé cet agent du parlement.

Délégué du contrôle budgétaire auprès de la direction générale du Conseil congolais des charges à Pointe-Noire, Anicet Gilbert Mban a estimé, quant à lui, que l'opération devait être décentralisée dans les départements. « Alors qu’il y a des directions départementales, pourquoi ne pas décentraliser ce contrôle d’autant plus que c'est difficile pour les agents de l’Etat de joindre la fin du mois ?  Je suis ici depuis le matin, il est maintenant 10 h, les fonctionnaires sont là, donc nous ne savons pas ce que nous devons faire », s’est-il plait, sans pourtant remettre en cause cette initiative.

Il a, enfin, souligné la nécessité de pérenniser une telle opération visant la maîtrise de la masse salariale. Selon lui, lorsque l’Etat tente de mettre en place des outils de travail adéquat, il y a toujours des gens qui développent des stratégies individuelles afin de passer outre.

Notons que lors de la conférence de presse annonçant l’application de cette mesure d’urgence, le vice-Premier ministre en charge de la Fonction publique, Firmin Ayessa, prévenait que les absents seront définitivement rayés des effectifs de la Fonction publique. Il martelait également que ce serait dramatique que l’on dise que tous les 4525 agents concernés étaient des fonctionnaires actifs.

A l’allure où vont les choses, on pourrait se demander si l’administration ne s’est-elle pas trompée. « J’y veillerai », s’engageait Firmin Ayessa. Affaire à suivre !

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

- Des agents apportant leur justification / Adiac -Des fonctionnaires devant la porte d’enregistrement/Adiac

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