Interview. Aimé Momba : « Par sa position géographique, la ville de Ouesso offre des atouts économiques importants pour le pays »Samedi 7 Mars 2020 - 16:54 Aimé Momba, secrétaire exécutif du Conseil municipal de la ville de Ouesso, a fait cette déclaration le vendredi 6 mars au cours d'un entretien avec Les Dépêches de Brazzaville Les Dépêches de Brazzaville : M. le secrétaire exécutif du Conseil municipal de la ville de Ouesso, combien d'habitants compte actuellement votre ville ?
Aimé Momba : Ouesso est une ville qui a près de 65000 habitants. De par son caractère cosmopolite, cette ville est un véritable milieu de brassage de toutes les ethnies du pays. Sur le plan politique par exemple, on note la présence des partis tels que le PCT, l’Upads, le MCCDI, le Pcap et bien d’autres. LDB : En quelques mots, parlez- nous des missions précises d’un conseil municipal dans une ville ? A.M : Les missions des conseils municipaux sont définies par les lois et règlements des collectivités locales. Pendant les sessions, le conseil propose des délibérations qui permettront à la ville d’élargir son assiette fiscale. Les voiries urbaines et l’assainissement quotidien de la ville. La sécurité des populations et des biens dans le périmètre urbain. Le transport urbain et l’offre d’un plateau technique de qualité aux populations. Signature des partenariats public-privé en fonds propres pour la réalisation de certaines tâches sont là les quelques missions du conseil. LDB : Que signifie Ouesso ? A.M : Dans le dialecte Bomouali, « Lino Ouesso » veut étymologiquement dire le soleil ou l’os. Il est aussi par essence un lieu de rassemblement que l’on appelle « Ouossolo ». C’est l’une des plus grandes villes du pays située à la frontière de trois pays: la Centrafrique, le Cameroun et le Gabon. Elle compte deux arrondissements, à savoir Nzalangoye et Mbindjo. Ouesso dispose d’un grand aéroport international, d’un port moderne de plus de 300 m avec un débarcadère et une Grue de plus de 1000 tonnes. La ville a bénéficié d’une voirie de plus de 57 km bitumée. Elle est également dotée d’un meilleur réseau électrique alimenté par le barrage hydroélectrique de Liouesso et dispose également d’une centrale thermique puissante. Et nous disposons d'un transport urbain, le « Transouesso », qui est salutaire pour la population en matière de mobilité intra-urbaine. LDB : Un mot sur la position géographique de la ville de Ouesso A.M : Depuis l’ouverture du corridor 13, autrement dit la route internationale, qui va relier la Centrafrique, le Tchad et la Lybie, on note déjà une présence abondante des produits agro-pastoraux de la Likouala et des pays du Sahara. Notre ville qui est située sur cette route qui va de Pointe-Noire à Douala au Cameroun est aussi la deuxième plaque tournante de l’économie nationale LDB : Quels sont les atouts économiques de la ville de Ouesso A.M : Ouesso, capitale du cacao, est aussi la capitale de l’or vert, du fer, de l’or et bien d’autres métaux. La ville de Ouesso connaît actuellement un problème d'espace. Grace à la municipalisation, la ville de Ouesso s’étend au-delà de ses limites fixées par la loi de 1983. Actuellement, notre préoccupation réside sur l’extension de nos limites car les limites fixées par la loi de 1983 sont devenues obsolètes. La loi 21 de 2018 essaie d’étendre la ville à 10 km de rayon et la loi de la zone économique spéciale qui fixe les limites de la zone économique spéciale de Ouesso qui part de Mbaya à Ngombé sur la Ngoko et la rivière Sangha sur la route nationale 2 jusqu’à Mahounda et sur l’axe Sembé jusqu’à Kandeko LDB : votre mot de fin A.M : Bien que la loi 21 de 2018 et la loi sur la zone économique spéciale nous donnent des garanties sur le périmètre urbain de la ville, notre souhait est d’obtenir de la part du gouvernement une loi officielle qui nous offre les dimensions réelles de la ville pouvant permettre de gagner tout autour de la ville une étendue allant de 15 à 20 km. Et une fois ces limites spécifiées, nous proposerons un bon plan de schéma directeur de la ville pour ne plus être dérangés par les propriétaires terriens qui font de lotissements à leur gré. Cela nous permettra de travailler aisément en tenant compte de toutes les zones d’activités de la ville et des zones habitables, notamment industrielle, administrative, agricole, marécageuses et autres. Avec la vision du chef de l’Etat de changer l’arrière-pays, Ouesso dans les prochains jours va connaître une démographie importante avec des jeunes qui arriveront de partout pour y vivre et travailler.
Propos recueillis par Faustin Akono Légendes et crédits photo :Photo Adiac: Aimé Momba, secrétaire exécutif du conseil municipal de Ouesso Notification:Non |