Inclusion sociale : les personnes handicapées réclament une meilleure protection

Lundi 23 Mars 2020 - 16:00

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Des associations pour le soutien aux personnes vivant avec handicap (PVH) ont lancé, le 19 mars dernier, à Brazzaville, un plaidoyer pour l'application d'une loi de 1992, qui offre aux PVH des aides spéciales et autres avantages socio-économiques.

Lors d’une conférence de presse le week-end dernier, le porte-parole des associations de défense des PVH, Donatien Ibana, est monté au créneau pour dénoncer l’inaction des autorités de tutelle. La situation des personnes handicapées au Congo est alarmante, a-t- il fait savoir, en dépit des progrès constatés ces dernières années.

Pour Donatien Ibana, l’application de la loi (009/92 du 22 avril 1992) est une nécessité pour ces handicapés visuels, moteurs, autistes, physiques... « Les difficultés et souffrances des PVH se traduisent par le manque d’accès aux soins, au transport public, à l’école, au commerce, à une vie de famille digne. S’ajoutent les difficultés d’accès aux abattements, exonérations, pensions, subventions de l’État, etc. », a décrié le porte-parole.

Les PVH comptent sur la loi citée pour améliorer l’accès aux cartes « d’invalide », qui procurent aux détenteurs de nombreuses facilités liées au transport, au paiement des taxes, aux aides sociales. Le secrétaire général de l’association nationale des aveugles et déficients visuels, Emmanuel Bati, déplore la lenteur administrative et les frais onéreux de ce sésame.

Pour les acteurs de la société civile, la solution passe non seulement par cette protection juridique, mais surtout par la sensibilisation et la formation des PVH, ainsi que la sensibilisation des pouvoirs publics et des citoyens aux droits des PVH.

Il y a deux ans, le gouvernement lançait le programme de la Politique nationale d’actions sociales 2018-2022 ; l’objectif étant de fournir à l’ensemble de la population un socle de protection sociale non contributive, c’est-à-dire un paquet de mesures de base en vue de réduire la vulnérabilité des ménages et des individus, de les aider à mieux gérer les risques sociaux et de leur garantir la dignité humaine. La ministre des Affaires sociales et de l’Action humanitaire, Antoinette Dinga-Dzondo, évoquait à cette occasion la situation des personnes vivant avec handicap. 

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Les leaders de la société civile face à la presse/Adiac

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