Recherche : le centre de production du sérum antivenimeux en cours de réhabilitation

Mardi 12 Mai 2020 - 13:34

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Le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation technologique, Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou, a relancé, il y a quelques jours, la réfection du centre de traitement des morsures de serpents, qui ont un impact sur le taux de mortalité dans le pays, couplé à la production du sérum antivenimeux.

 

Un bâtiment de 60m2 servira à l’animalerie où seront placés les animaux qui serviront aux essais cliniques. Celui de 400 m2 abritera, entre autres, les laboratoires batracologique pour les amphibiens ou les batraciens et les reptiles.  La biologie de l’alimentation et de reproduction, l’écologie, la systématique de l’herpétofaune y seront étudiées. Le centre abritera également la salle de collections de l’herpétofaune à des fins didactiques et pédagogiques ainsi que le bloc de domestication des serpents et traitement de leurs morsures… « Vous êtes sans ignorer qu’un sérum antivenimeux coûte à ce jour un peu plus de 80 000frs CFA. Ces sérums sont faits à partir des serpents africains domestiqués en dehors de l’Afrique.  Or, la toxicité du venin du serpent peut être influencée par plusieurs facteurs comme, le climat du milieu, l’âge du serpent, son environnement », a expliqué le Dr Ange Ghislain Zassi-Boulou, chercheur herpétologiste à l’Institut national de recherche en sciences exactes et naturelles. Selon lui, à travers ce projet, des sérums antivenimeux spécifiques seront mis à la disposition de la population congolaise à un prix accessible à tous.

Par ailleurs, le projet de l’herpétologie va apporter la connaissance et la meilleure maîtrise de l’herpétofaune en vue de son utilisation rationnelle pour la conservation et la gestion durable. Il permettra aussi le développement de la raniculture qui est l’élevage des grenouilles comestibles avec la production en captivité des sujets résistant à l’élevage pour une contribution nécessaire à la sécurité alimentaire par la production des protéines animales facilement accessibles. Ce projet du gouvernement est exécuté en collaboration avec les États-Unis d’Amérique à travers l’université Whitman college de wala wala et l’appui de la fondation internationale pour le traitement des morsures de serpents.

Peu avant cette visite, le ministre Coussoud-Mavoungou a assisté au démarrage des travaux de réhabilitation d’un autre bâtiment toujours à la cité scientifique qui devra abriter le laboratoire de diagnostique environnemental et de contrôle de la qualité des aliments en utilisant des techniques de l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire. Le spectrophotomètre gamma y sera installé pour la détection des métaux lourds, le comptage pour le rayonnement gamma mais aussi le comptage avec spectrophotomètre alpha pour éviter la contamination. Ces appareils vont servir à détecter les taux de radioactivité d’un environnement quelconque. L’installation du laboratoire pour le contrôle environnemental et le contrôle qualité des aliments est une subvention de l’Agence internationale de l’énergie atomique en termes d’équipement et la réhabilitation des bâtiments est à la charge du gouvernement congolais.

 

Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

La délégation du ministère de la Recherche sur les lieux de réhabilitation du centre

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