Désignation des animateurs du Csac : Olpa relève l’urgence et interpelle l’Assemblée nationale

Samedi 17 Juillet 2021 - 16:50

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L'organisation exige que la question de l’autorité de régulation des médias, qui est une de deux institutions d’appui à la démocratie consacrées par la Constitution et dont le mandat de quatre ans renouvelable une seule fois de quinze membres du bureau est arrivé largement à terme, et beaucoup d’entre eux sont décédés, « soit traitée hic et nunc par le Parlement et les organisations corporatives ».

Dans un point de presse tenu le 15 juillet à son siège, dans la commune de Kasa-Vubu, l’organisation indépendante de promotion et de défense de la liberté de la presse, Observatoire de la liberté de la presse en Afrique (Olpa), s’est dite opposée à la désignation en cascade et dans la précipitation des membres du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (Csac). Interpellant le Parlement, cette association exige que cette question « soit traitée hic et nunc par le Parlement et les organisations corporatives ».

Olpa a, dans cette action, en effet, attiré l’attention de la communauté nationale sur « l’indifférence manifeste de la classe politique à désigner les nouveaux animateurs du Csac », qui est une de deux institutions d’appui à la démocratie consacrées par le tire V de la Constitution. « Il est curieux de constater que les acteurs socio-politiques se penchent uniquement sur l’organisation de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) et ferment délibérément les yeux sur celle du régulateur public des médias », a fait savoir le secrétaire exécutif de cette organisation, Alain Kabongo Mbuyi. Olpa tient pour preuve le fait qu’il y a, aujourd’hui, des tractations pour la désignation des membres de la Céni. Et l’Assemblée nationale a même publié un calendrier à cet effet.

Une institution très capitale ne peut être négligée

Le Csac et la Céni, rappelle Olpa, sont les seules institutions d’appui à la démocratie en République démocratique du Congo (RDC).

Cette organisation, qui a vu le jour  officiellement  le 10 janvier 2011, jour de la promulgation de la loi organique portant sa composition, attribution et fonctionnement, a indiqué que sa mission, selon la loi fondamentale, est de garantir et d’assurer la liberté et la protection de la presse, ainsi que de tous les moyens de communication de masse dans le respect de la loi. « Le Csac veille au respect de la déontologie en matière d’information et à l’accès équitable des partis politiques, des associations et des citoyens aux moyens officiels d’information et de communication », a souligné Alain Kabongo. Et de noter que cette institution est très capitale et ne peut être négligée comme il en est le cas actuellement. Olpa indique, par ailleurs, que le mandat de quatre ans renouvelable une seule fois de quinze membres du Csac est arrivé largement à terme, car ils ont été nommés en 2011 sans être reconduits ni en 2015 ni en 2019. Et que beaucoup d’entre eux sont décédés.

Un sujet relégué au second plan par les journalistes et médias locaux

Les membres de l’Olpa ont également, à en croire le secrétaire exécutif de cette organisation, saisi cette occasion pour « fustiger l’attitude des médias locaux et des journalistes congolais qui ne préfèrent que d’autres sujets très politisés comme la proposition de loi sur la nationalité d’origine du futur président de la République ou celle sur la Céni  puissent faire les choux gras de la presse, alors que les questions primordiales de la profession sont reléguées au dernier plan ou traités comme des chiens écrasés ». « Revenez au bon sentiment chers journalistes », a insisté Alain Kabongo, avant de faire savoir que Olpa a entamé, depuis quelques semaines, des contacts de haut niveau pour cette cause que l’ONG qualifie de noble pour la profession et pour laquelle cette association sollicite des professionnels des médias.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le secrétaire exécutif dOlpa, Alain Kabongo, lors de ce point de presse/DR

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