L'art et la manière : à bas les incivilités !Vendredi 10 Septembre 2021 - 12:27 La vie en société requiert un tant soit peu que chacun veille sur sa manière de conduire afin de ne pas occasionner une quelconque gêne chez les autres personnes. Au rang des incivilités, sont-elles nombreuses à être répertoriées dans divers contextes ? Dans les lieux publics, que ce soit au travail ou en dehors, il est important de ne pas franchir une certaine hauteur de voix qui peut être considérée comme de la nuisance sonore. L'on veillera à ne pas perturber la concentration de ses collègues ou simplement de ne pas leur diffuser des informations de notre vie privée qu'ils n'ont pas besoin de connaître, surtout dans les entreprises dont les locaux sont en configuration d'open-spaces ou qu'un simple vitrage sert de séparation entre les bureaux qui se suivent. Lorsqu'on est appelé à partager l'habitacle d'un moyen de transport avec d'autres passagers, que ce soit dans l'avion, dans le train ou dans le bus, on observera la nécessité de ne pas importuner ses voisins dont on ne connaît ni la disposition d'esprit ni l'humeur, encore moins l'état de santé. En plus des nuisances sonores, l'une des incivilités en milieu public la plus récurrente est l'attitude corporelle. Dans ces lieux, on ne se rapproche pas trop près d'une personne qu'on connaît à peine, cela pourrait être vécu par elle comme une intrusion, une tentative de séduction ou d'intimidation. La bise, par exemple, est plus de l'ordre du goût, de l'éducation et des affinités que de la convention. Homme ou femme, certaines personnes sont plus à l'aise avec une bonne poignée de mains qu'un corps qui se penche sur elles pour une bise qui les inconfortent. Cette salutation très franchie s'installe avec le temps, un certain rapprochement ou un accord tacite, sauf si c'est le naturel ou la convention d'un cercle relationnel ou d'une communauté. Manger en public, en dehors des lieux affectés expressément pour comme une cantine ou un restaurant, reste pour la plupart des personnes comme une marque d'incivilités, surtout dans des milieux très conservateurs de valeurs, us et coutumes d'une autre époque. Personne n'a besoin de savoir ni ce que vous mangez ni comment vous le faites. Manger est un acte à la fois intime et culturel. De nos jours, on mange plus aisément en présence de personnes avec qui on constitue un corps : des collègues, la famille, des amis. Manger dans les transports en commun ou dans une salle d'attente, par exemple, reste perçu comme non convenable. Ces endroits ne sont pas faits pour, d'autant plus que les odeurs, si elles sont agréables, vont déclencher la salivation des voisins avec qui vous n'êtes certainement pas disposé à partager votre repas ou encore que vous allez les indisposer parce qu'ils n'aiment ni ne supportent peut-être ni ce que vous mangez ni leur odeur. Dans de plus petits comités, les incivilités qui reviennent le plus souvent sont, entre autres, le fait de bailler de façon sonore et sans protéger sa bouche ; tousser ou éternuer sans protéger ses voies respiratoires et se gratter le corps, surtout ses parties intimes comme si on était seul dans sa salle de bains. Observer pour soi mais avant tout pour les autres ces petites prestations de notre être rend la vie commune agréable et plaisante. Prêtez donc plus d'attention à comment se déploie votre personne à l'extérieur de vous. Princilia Pérès Notification:Non |