Cinéma : Claudia Yoka présente son film ‘’Mayouya’’ au public

"Mayouya" est une œuvre théâtrale congolaise, réalisée avec l’appui des artistes comédiens et humoristes de la Côte-d’Ivoire, du Sénégal, du Cameroun, de la Guyane, de la République démocratique du Congo, la République centrafricaine, du Gabon, de la Guadeloupe et bien d’autres pays africains. Dans son œuvre, Claudia Yoka dénonce, sinon relate les difficultés auxquelles les artistes congolais et africains sont astreints pour réaliser les films. Il s’agit des difficultés liées au manque de financement adéquat pour mettre sur le marché du cinéma des œuvres de l’esprit de qualité, capables de redorer le blason du cinéma congolais.

« Le terme "Mayouya", dans notre imaginaire artistique, ne veut pas dire magouille comme cela sous-entend au sens propre. Dans cette pièce théâtrale réalisée dans l’humour, nous racontons les tracasseries et/ou les difficultés auxquelles nous rencontrons pour réaliser nos œuvres. Pour réaliser un film, il faut des fonds conséquents. Dans d’autres pays, les artistes sont soutenus par les pouvoirs publics mais, au Congo, nous finançons nous-mêmes nos projets. Ce qui ne nous permet pas de réaliser des films de qualité », a précisé Claudia Yoka.

Le film "Mayouya", présenté par Clap Congo production et Congo film factury, n’est pas encore prêt, mais il pourra être sur le petit écran dès le mois de mai. En le réalisant, l’objectif est de prouver au monde que le cinéma congolais vit toujours et que les artistes congolais sont capables de produire des films de qualité.

Pour le président de l'Union nationale des écrivains et artistes congolais, Henri Djombo, qui était de la partie, "Mayouya" est une œuvre de grande portée qui contribuera à l’épanouissement et au rayonnement du cinéma congolais et africain.  

« Je suis ravi de constater que l’Afrique entière s’est réunie autour de ce projet et se fait solidaire pour le mettre en œuvre, pour le réaliser à moindre coût afin de mettre à notre disposition un produit de qualité. Je sais que le cinéma demande beaucoup d’argent, mais dans un contexte de crise, vous aviez réalisé un exploit, je vous en félicite », a indiqué Henri Djombo.