Montréal à l’heure africaine

Samedi 31 Mai 2014 - 0:15

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À la fin du mois de juillet, Montréal (Canada) vibrera aux rythmes de continent avec le festival international Nuits d’Afrique, l’un des plus importants événements de la planète à être entièrement dédié aux musiques du monde puisant dans les sonorités africaines. Survolté, engagé et fédérateur, les Nuits d’Afrique de Montréal est un incontournable de l’été pour la métropole québécoise

Cette année et pour sa vingt-huitième édition, l’événement accueillera quelques 600 artistes venus de 35 destinations différentes et a misé sur des invités de choix, entre têtes d’affiches et une relève à surveiller de près. Les festivités débuteront le 9 juillet avec un concert du reggaeman ivoirien Tiken Jah Fakoly. Après lui se succèderont pendant treize jours des chanteurs, musiciens, danseurs et acrobates ; de la musique traditionnelle, urbaine, électro, festive, engagée, mais toujours enracinée dans le continent et ses valeurs. On retient le nom du jeune Pierre Kwenders, originaire de Kinshasa, présenté dans les pages des Dépêches de Brazzaville il y a déjà quelques mois, ainsi que ses compatriotes de Black Bazar. Le festival Nuits d’Afrique comptera également sur la présence de Los Van Van (Cuba), du poète kabyle Cheikh Sidi Bémol, l’ex-Saïan Supa Crew Féfé (Nigéria/France), Joe Driscoll et Sekou Kouyaté (Royaume-Uni/Guinée), Admiral T (Guadeloupe), Meklit (Éthiopie), Zal Sissokho (Sénégal/Québec), Sierra Leone’s Refugee All Stars ou encore Mamadou Diabaté (Mali).

Une programmation diversifiée mais aussi engagée : l’événement accueille, entre autres, la deuxième édition de Madagascar Wake Up, à l’initiative de la chanteuse malgache Razia Saïd, qui regroupera les plus grands artistes de Madagascar, réunis pour sensibiliser le public à l’exploitation forestière illégale des forêts tropicales malgaches.

Cette vingt-huitième édition sera dédiée à Nelson Mandela.
 

Vingt-huit ans de fête et de partage

La cosmopolite Montréal fait la part belle à la culture africaine sous toutes ses formes, tout au long de l’année. Alors que le festival de cinéma Vues d’Afrique vient de s’achever, Nuits d’Afrique prend le relais pour la vingt-huitième année consécutive. Initié en 1987, l’événement mise depuis cette année-là sur la singularité en mettant un point d’honneur à déployer un bel éventail métissé de talents originaires des deux côtés de l’océan, d’Afrique, des Antilles et d’Amérique latine. Nuits d’Afrique a démarré dans un club de la ville et n’a cessé de grossir : le festival s’est doté d’une société (les Productions Nuits d’Afrique) qui œuvre toute l’année et a déployé un volet entièrement gratuit. Une popularité également impulsée par la confiance des artistes participant à la fête. Preuve en est des parrains des éditions précédentes : Youssou N’Dour (Sénégal), Alpha Blondy (Côte d’Ivoire), Les Ballets africains (Guinée), Miriam Makeba (Afrique du Sud), Papa Wemba (Zaïre), Fémi Kuti (Nigeria), Habib Koité (Mali), Ricardo Lemvo (Zaïre/Cuba), Wasis Diop (Sénégal), Ismaël Lo (Sénégal), Cheb Mami (Algérie), Geoffrey Oryema (Ouganda), Positive Black Soul (Sénégal), Angélique Kidjo (Bénin), Amadou et Mariam (Mali), Ray Lema (RDC), Baaba Maal (Sénégal), Tiken Jah Fakoly (Côte d'Ivoire), the Skatalites (Jamaïque), Manu Dibango (Cameroun), Youssou N'Dour (Sénégal), Papa Wemba (RD-Congo), Alpha Blondy et Mory Kanté (Guinée), pour ne citer qu’eux…

Morgane de Capèle

Légendes et crédits photo : 

Photo : Le chanteur ivoirienTiken Jah Fakoly. (© DR)