Télécoms : Orange RDC change de patron

Lundi 2 Juin 2014 - 19:44

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Les conditions de départ de l’ancien directeur général, Jean-Léon de Bonnechère, restent inconnues mais c’est désormais officiel au sein de l’entreprise, ont confirmé des sources concordantes, et son prédécesseur serait même déjà arrivé à Kinshasa.

Ce changement à la tête de cette entreprise qui a terminé l’année 2013 avec une augmentation d’au moins 20% du chiffre d’affaires et une contribution au budget de l’État de l’ordre 20 millions de dollars US intervient plus d’un mois après la visite à Kinshasa du président du Groupe Orange, Stéphane Richard. Dans son mot à la presse, celui-ci avait reconnu que les objectifs de performance de départ n’avaient pas été atteints, quoiqu'il y ait l’évolution positive des indicateurs. Loin de se contenter d’une place de seconde importance, Stéphane Richard a réitéré la détermination du groupe de figurer à la place de leader dans le secteur de la téléphonie mobile en RDC mais, avait-il reconnu, il y avait des points qui dépendent de la politique de développement interne d’orange et d’autres qui dépendent à la fois de l’opérateur mais aussi des autorités congolaises.

Les progrès notables n’ont pas pu occulter le retard accumulé par rapport aux autres pays africains. Ainsi ce départ semble bien marquer ce tournant dans la politique de développement d’Orange RDC. Les nouvelles assignations seront certainement connues à l’occasion de la remise et reprise qui devrait particulièrement intéressée la presse locale au regard des cessions d’actifs déficitaires opérées dans certains pays africains pour baisser les coûts. Cette politique devrait conduire, ont estimé les analyses de la banque d’investissement Oddo, à des désengagements de certains marchés africains « compliqués ». Il s’agit, a ajouté la banque, des marchés généralement dominés par les cartes prépayées et où la filiale a moins d’un million d’habitants, notamment en Ouganda, en Centrafrique, au Botswana et au Kenya. D’autres investissements sont cités, principalement le Niger, la Guinée-Bissau et l’Île Maurice, où les analyses doutent de l’engagement à long terme du groupe.

Par contre, il existe des pays africains comme l’Égypte et le Sénégal où la situation semble plutôt très bien évoluée. Pour le cas de la RDC, il s’agit de l’un des quatre pays, ensemble avec le Maroc, la Tunisie et l’Irak, où le groupe a fait son entrée sous la présidence de Stéphane Richard. Il s’agit de pays stratégiques dans le développement du groupe car ils regroupent ensemble des dizaines de millions d’habitants. Mais malgré tout, l’objectif des 300 millions d’utilisateurs ne sera pas atteint d'ici à 2015 même si le groupe pourrait s’en rapprocher davantage avec 260 à 270 millions de clients en 2015 si toutes les filiales sont consolidées.

Laurent Essolomwa