Congo Mining optimiste sur le projet fer au Congo

Mercredi 4 Juin 2014 - 19:28

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Les responsables de la filiale du groupe australien Equatorial Resources projettent d’ici dix-huit mois l'entrée en production du site de Mayoko, dans le département du Niari

Le président-directeur général de la société, John Wellborn, s’est dit confiant quant au projet malgré le problème d’infrastructures que connaît le Congo, qui complique l’évacuation du minerai. Il s’est exprimé devant le ministre à la présidence chargé de l’Aménagement du territoire, Jean-Jacques Bouya, à qui il a présenté les projets de son entreprise qui a déjà investi plus de 100 millions de dollars.

En effet, Congo Mining travaille depuis 2010 en République du Congo sur deux projets : Mayoko-Moussondji et Badondo dans la Sangha. Son objectif majeur est de construire une mine de classe internationale.

Le premier projet du Niari est suffisamment avancé et des négociations sont en cours avec le ministère des Mines et de la Géologie pour la licence d’exploitation. La société prévoit de démarrer la production avec 500 000 tonnes par an pour ensuite passer à 2 millions et ensuite à 10 millions. Cependant, la dernière étape d’augmentation de production nécessite des infrastructures plus efficaces.

Par ailleurs, des discussions sont engagées entre les autorités congolaises et les responsables du Chemin de fer Congo-océan (CFCO) et du port autonome de Pointe-Noire pour trouver une solution provisoire, en attendant la construction d’un port minéralier et d’un chemin de fer, notamment.

Le projet Mayoko-Moussondji, d’une superficie de 1 000 km2, bénéficie d’un accès sur l’ancienne voie ferrée de la Comilog, conduisant au port de Pointe-Noire. Les tests indiquent que le fer de Mayoko peut être traité de manière simple, pour devenir un premier produit commercialisable sur le marché mondial.

Quant à celui de Badondo, il est situé dans une région à fort potentiel de réserve, mais piétine en raison des difficultés d’accès. Congo Mining n’est pas seul à travailler dans cette forêt de la Sangha : les sociétés Core Mining (actuel Avima Fer) et Congo Iron explorent le fer, respectivement à Avima et Nabemba.

Répondant aux préoccupations de la société, Jean-Jacques Bouya a reconnu le problème d’infrastructures et a rassuré à John Wellborn que le gouvernement y réfléchissait. Entre-temps, les infrastructures existantes devront être renforcées pour supporter les tonnages annoncés. Le CFCO est en attente de dix locomotives neuves d’ici août ou septembre, qui pourraient dynamiser l’activité du chemin de fer.

« Dans le cadre de la mise en œuvre du partenariat public-privé, les entreprises font partie du deal du vaste chantier d’infrastructures. Certes, leur construction est du ressort du gouvernement, mais étant donné le coût élevé, la contribution de chacun s’avère nécessaire », a souligné Jean-Jacques Bouya.

Nancy France Loutoumba

Légendes et crédits photo : 

La séance de travail (© Adiac).