Sur les rails

Il a fallu beaucoup de patience aux Congolais pour ressentir à nouveau le plaisir de voyager en train.  « Gazelle » est de retour sur les rails. Pour combien de temps ? La question de l’avenir du Chemin de Fer Congo-Océan (CFCO) est ainsi posée.

Jadis considéré comme l’épine dorsale de l’économie congolaise, le CFCO, assailli par de nombreuses difficultés, peine encore à se relever (dette, manque de locomotives et de wagons, voies vétustes). Des maux qui empêchent la structure d’être compétitive et de bien accomplir sa mission. Il ne participe pas, pour le moment, à l’intégration territoriale régionale ou nationale.

Pourtant, le chemin de fer continue de faire rêver, tout comme au début du XX^e siècle quand des ingénieurs dessinaient des transsahariens et son importance socioéconomique ne se dément pas.  L’utopie reste d’actualité ainsi qu’en témoignent les avis recueillis lors de la remise sur rail du train « Gazelle », le 27 avril, par les autorités congolaises.

Le long terme donnera peut-être raison aux utopistes. Dans l’immédiat, toutefois, l’horizon du rail congolais reste bouché. Certaines lignes peuvent être maintenues en l’état ou réhabilitées, mais les investissements en matière de transport au sol vont à la route plutôt qu’aux chemins de fer.