Interview. Séraphin Itoua: « On n’implique pas assez la jeunesse dans les activités culturelles »

Vendredi 30 Juin 2023 - 13:52

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 106%

Version imprimable

Séraphin Itoua, du nom de plume Itoua L’Okalé enfant de la brousse, est un écrivain congolais. Il nous parle de ses œuvres et de la situation du livre au Congo. Entretien. 

 

 

Les Dépêches du Bassin du Congo (L.D.B.C.) : Parlez-nous succinctement de votre bibliographie.

Séraphin Itoua (S.I.) : Je suis auteur de nombreux livres, de poèmes et nouvelles. J’ai déjà publié deux pièces de théâtre intitulées L’identification et Les parasites de l’habitation, aux éditions Edilivre, quelques poèmes dans l’anthologie sur la mort et dans l’anthologie des meilleurs poètes africains de 2021. Ma pièce de théâtre intitulée La justice de panthère a déjà été deux fois finaliste au prix Pierre-Ntsemou 2022 et au prix Yasmina-Kadhra 2023. Chroniques de Ntamo, un recueil, est en cours de publication aux éditions Renaissance Africaine. Hormis cela, j’ai de nombreux romans, pièces de théâtre, nouvelles, essais, poèmes inédits….

L.D.B.C. : Avez-vous d’autres projets d’écriture en cours ?

S.I. : J’ai plus d’une dizaine de livres en cours d’écriture : romans, pièces de théâtre, nouvelles, poèmes, essais. Je suis moi-même promoteur du drame de la rue. C’est une théorie qui consiste à représenter toutes les scènes de la vie réelle tout en mettant en exergue le mode traditionnel d’expression. En fait, presque toute la vie en Afrique est théâtre : rite de guérison, de naissance, cérémonie d’intronisation des chefs coutumiers…

L.D.B.C. : Quel est votre avis sur la foire du livre que Brazzaville vient d’abriter tout récemment ?

S.I. : Peu d’événements liés au livre au Congo n’ont eu d’impact considérable. Il semble que plus personne ne connaît l’importance du livre au pays. Peu de gens prennent part aux événements littéraires, achètent des livres. On n’implique pas la jeunesse (les élèves, par exemple) dans les activités culturelles, alors qu'elle est censée prendre la relève tant dans l’écriture que dans la promotion des œuvres littéraires. Il n’y a ni bibliothèque ni maison d’Edition, encore moins d’imprimerie digne de ce nom.   

 

Propos recueillis par Aubin Banzouzi

Légendes et crédits photo : 

Séraphin Itoua /DR

Notification: 

Non