Publication : Norbert Biembédi Dyondzé signe "Toumayi porté disparu"Lundi 10 Juillet 2023 - 15:00 Publié aux Editions Alliance pour le développement de la culture en langue française (ADCLF), le roman de Norbert Biembédi Dyondzé, "Toumayi porté disparu", compte soixante-sept pages et met en scène deux femmes habitant une même cour, source d’intrigues sur fond de la disparition de Toumayi, un bébé de l’une, devant l’indifférence coupable de l’autre. A travers "Toumayi porté disparu", l’auteur ne manifeste point l’intention d’éloigner les uns des autres. Au contraire, il veut que les hommes soient de nature à vivre ensemble sur la terre, sans instinct grégaire comme sont les sangliers dans les forêts marécageuses, mais épris de grande affection réciproque, d’amour véritable et de paix. Le récit de "Toumayi porté disparu" soulève une importante thématique sociétale autour de la femme africaine, du fait religieux, du vivre-ensemble et de la gestion des conflits. Il s’oppose, en effet, à toute forme de charlatanisme ou d’obscurantisme, de méchanceté et de mésentente entre les personnes appelées à tisser des liens solides d’amitié et de fraternité pour une société plus harmonieuse et inclusive, où il fait bon vivre pour chacun. Préfaçant le roman de Norbert Biembédi Dyondzé, Aubin Banzouzi, écrivain, chroniqueur et critique littéraire, a fait savoir que la vision globale de cette œuvre à effet de fiction laisse transparaître un écrivain humaniste, soucieux du bien-être de l’homme dans sa diversité et la complexité de sa nature. C’est à n’en point douter un terreau anthropologique révélateur des mœurs contemporaines, des vilénies à corriger et des valeurs à promouvoir. Quant au style, l’auteur qui n’est pas à sa première publication manie avec dextérité l’art prosaïque et poétique, avec une omniprésence de dialogues dans le texte. Ce mélange de genres enrichit ce petit roman savoureux qui se lit d’une seule traite, avec une écriture accessible et édifiante. Une société en lambeaux a le droit d’être recousue. A tout problème de famille, une solution familiale qui ne compromette nullement l’équilibre du tissu social… « Si l’on vous dit : à cause de vos malentendus, haïssez-vous les uns les autres. Répondez, sans trop raisonner : un homme n’aimera-t-il pas son frère à jamais ? Dieu a ses raisons de faire que vous viviez ensemble. N’usez d’aucun prétexte pour faire de cette bonne volonté divine une occasion de vous diviser », écrit l’auteur dans son avant-propos. L’histoire de Toumayi Toumayi est un garçonnet d’une douzaine de mois tombé dans le trou d’un WC en l’absence de ses parents. Les enquêtes policières pour connaître les causes de sa disparition n’ayant pas abouti, le couple, formé de Samafou et de Bidenda, consulte Ogoune, un féticheur de la ville, qui leur fait croire que l’enfant a été volé mystiquement par les esprits de l’un des oncles de sa mère. Celle-ci convoque un conclave avec ses frères et ses sœurs, organise avec eux un complot pour assassiner Nakazambo, l’oncle le plus aisé et le plus âgé de la famille. Informé de ce coup ignoble préparé contre son père, Bombakata, un sergent de l’armée bronaise, intervient et promet de venger son père au cas où un forfait serait commis contre lui. Du côté de sa voisine Memba et son mari Sami, il est constaté par le couple que la stérilité a fait irruption en leur sein depuis plus de trois ans. Dieu, par son serviteur Eldragor, leur révèle la cause de cette stérilité. En effet, pour avoir laissé périr le petit Toumayi dans un trou de matières fécales, elle est supposée ne plus avoir besoin d’enfant. Pour reconquérir sa fécondité, une condition lui est imposée : avouer sa faute à sa voisine endeuillée d’avoir perdu son fils. Celle-ci, à son tour, irait de gré ou de force demander pardon à son oncle pour l’avoir accusé faussement et menacé d’assassinat. Au carrefour des pourparlers, Laurent Vermeil, un homme sage et pieux, est choisi pour régler les deux conflits, et le fait avec doigté. Le dénouement de l’histoire est ponctué par une ovation du grand public dont l’écho retentissant a suscité un moment de joie dans cette partie de la ville d’Ottadinga. L’auteur de ce livre, Norbert Biembédi Dyondzé, est Congolais, né le 6 juillet 1954, à Mongouma-Baye, dans l’actuel district de Bouanéla. Il est à son deuxième roman. Bruno Okokana Légendes et crédits photo :1-La couverture du livre / DR
2-L’écrivain Norbert Biembédi Dyondzé / DR
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