Présidence de la CNDH : Paul N’Sapu déchu

Samedi 2 Septembre 2023 - 15:20

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Malgré les menaces faites par le président de la Commission nationale des droits de l'homme (CNDH), Paul N’Sapu, qui accuse ses collègues commissaires nationaux de mener une campagne de déstabilisation de cette institution, ces derniers l'ont destitué et ont choisi une autre personne à la tête de la structure.

La plénière tenue, le 1er septembre, à la CNDH a permis aux commissaires nationaux d'invincer le président de cette institution citoyenne, Paul N’Sapu Mukulu et d'élire Gisèle Kapinga pour le remplacer.

Avant, Paul N'Sapu avait menacé d’ester en justice contre certains de ses collaborateurs, les cinq commissaires nationaux qui le poussaient à la démission. Cet ancien de la société civile les reprochait de mener une campagne de déstabilisation de cette institution citoyenne en voulant entraver son travail, alors qu’elle a besoin de toutes ses ressources pour mener à bien sa mission. Ces menaces n'ont pas empêché ces commissaires nationaux, qui n'ont pas pu obtenir la démission de Paul N'Sapu, de le faire tomber de son piedestal à l'issue de la pénière tenue le vendredi.

Ces commissaires nationaux de la CNDH, note-t-on, ont adressé, le 30 août, une correspondance au président de cette institution à qui ils ont exigé sa démission avec effet immédiat. Ils ont rappelé à cet ex-membre de la société civile certains faits à sa charge, qui compromettent le bon fonctionnement de cette institution d’appui à la démocratie. Il s’agit, entre autres, de l’atteinte à la dignité de la personne humaine, pour avoir proféré des menaces verbales et physiques à l’endroit de ses collègues; du trafic d’influence et  de la violation du code de bonne conduite de l’agent du service public de l’Etat. Paul N’Sapu est également accusé d’avoir instauré le mercantilisme à la CNDH alors qu’il violerait également les dispositions de la loi sur la CNDH relative aux attributions des commissaires nationaux.

Ces commissaires nationaux reproches également aux président de la CNDH d’avoir unilatéralement et sans avis de la plénière mis fin au travail d’un grand nombre d’agents et cadres de cette institution ; le manque d’un plan programme pour le fonctionnement de la CNDH ; la tentative de détournement des frais de fonctionnement de cette institution ; le mépris de ses collègues ; l’attitude permanente d’opposer ses collègues en usant du mensonge et la ruse ; la politisation du fonction de président de la CNDH, ainsi que le refus de présenter le rapport financier du premier semestre 2023 de la CNDH, en dépit de la loi et des demandes répétées des commissaires nationaux.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Paul N'Sapu

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