Elections générales en RDC : la Céni n’a pas toutes les cartes en main

Les responsables religieux en République démocratique du Congo (RDC) maintiennent des doutes sur le déroulement des élections générales dans de bonnes conditions à cause des défis logistiques. 75 000 observateurs de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) ont promis d'être sur le terrain, le 20 décembre. Mais des questions persistent sur la faisabilité des élections compte tenu des défis logistiques qui doivent encore être relevés. Les récentes demandes d’aide émises par la commission électorale, notamment vis-à-vis de la mission des Nations unies, ont semé un doute. La situation est complexe, confie d'entrée de jeu Eric Senga, le porte-parole de l'ECC.

Deux aspects restent préoccupants : la logistique électorale et le problème des cartes défectueuses qui est loin d'être résolu. A ceci s'ajoute la difficulté du déploiement du matériel électoral par la Céni, la commission électorale. "Il y a quand même des débats que l'on devrait déjà finaliser. Être sûr de la qualité des machines, les avoir déjà checkées, être sûr de la capacité des utilisateurs de ces machines, donc les agents propres de la Céni, mais aussi gérer les imprévus", a déclaré le porte-parole de l'ECC. 

Pour Mgr Donatien Nshole, secrétaire général de la Cenco, il y a encore des doutes sur le déroulement de ces élections dans de bonnes conditions. "Nous voyons que la Céni n'a pas toutes les cartes en main. Tantôt une demande faite au président de la République pour avoir des avions, tantôt une demande faite à la Monusco", s'inquiète-t-il. "Donc, quelque part, il y a quelque chose qui ne dépend pas de la Céni et cela nourrit les incertitudes. Le risque, par rapport à cela, est qu'on arrive au 20 décembre, mais il y aura des bureaux ici et là qui ne seront pas ouverts parce que tel ou tel matériel ne sera pas encore arrivé. Au stade actuel, nous en appelons à la sagesse de la Céni. D'ici à 24 h, 48 h, la Céni devrait être en mesure d'évaluer de façon responsable si les élections sont faisables, ou pas, le 20 décembre", conclut Mgr Donatien Nshole.