Vient de paraître : « Parce que Christ ne savait pas lire »Jeudi 25 Janvier 2024 - 19:26 C'est le premier roman de Modeste Elenga paru aux éditions Okiéra. Un ouvrage 150 pages qui raconte la vie d'un petit garçon devenu enfant en conflit avec la loi par la force des choses. Le titre du livre est évocateur parce qu'il s'agit d'un jeune garçon, Christian Motomabé, né dans un village. Sa maman décède à sa naissance. Pendant les obsèques, deux camps vont naître. Le premier pensera qu'il faut l'enterrer avec la dépouille de sa mère parce qu'on ne sait pas qui va l'élever. Mais, le second estime qu'il a droit à la vie. Christ est alors confié à sa grand-mère qui, malheureusement, décédera plus tard. Il ne va pas à l'école parce que personne ne pense l'inscrire dans un établissement scolaire. Il est ensuite récupéré par son oncle. Malheureusement, l'oncle irresponsable le laisse à la merci de son épouse. Et Christ, pour s'en sortir, va s'allier à un groupe de voyous appelé « Kulunas », c'est-à-dire des enfants en conflit avec la loi. Chemin faisant, une jeune demoiselle née d'une famille aisée tombera amoureuse de Christ. Seulement, ce dernier ne savait pas lire. Et cette relation ne sera pas du goût de tout le monde. Les parents de la fille en premier, et les amis ensuite, reprochant à la fille d'être amoureuse d'un garçon analphabète. Le titre de l’ouvrage prête à confusion, parce que c'est la question que l'auteur Modeste Elenga se pose, et à laquelle il tente de répondre. « Mais qu'est ce qui s'est passé ? Je suis en train de susciter la curiosité des lecteurs pour qu'ils découvrent pourquoi ce titre », a expliqué l'auteur. En effet, à en croire l’auteur, Christ est un garçon qui a un cœur en or. Quand il est tombé amoureux de cette fille, qui s'appelle Vinedie, ce garçon par amour lui explique ce que c'est que le monde des Kulunas. « C'est un monde bien organisé, et qui évolue sous la barbe de la police. Ils ont un président, un général, un conseiller, un ambassadeur, un commençant de bord et une masse commune », a précisé Modeste Elenga sans faire l'apologie de ces barbares. Et d'ajouter : « Tant qu'on ne pénètre pas ce milieu, on ne peut pas le comprendre. On ne peut pas aussi comprendre comment ces jeunes deviennent des voyous ». Dans «Parce que Christ ne savait pas lire», il ya des jeunes Kulunas comme Achera et Otoma qui racontent leur histoire. Pour le second, c'est une histoire du décès de son père alors qu'il n'avait que 5 ans. Il n'était plus avec sa mère qui est allée se remarier dans une autre ville et l'a abandonné à son triste sort. A cet âge, il était obligé de faire un petit commerce pour survivre jusqu'au jour où il est entraîné dans le monde des Kulunas. L'auteur se demande s'il faut tuer ces Kulunas en les livrant à la vindicte populaire pour régler la question. Qu'est-ce qu'il faut en faire ? « C'est cette réflexion que j'essaie de lancer comme ça pour que chacun s'en saisisse, et apporte sa solution », a-t-il affirmé. Il en appelle ainsi à la responsabilité des pouvoirs publics et aussi des parents. Car cette situation dérange tout le monde. « Je pense que c'est un ouvrage qui mérite d'être lu. Le président de la République a décrété 2024 année de la jeunesse. Je remercie le ministre de la Jeunesse, Hugues Ngouélondélé qui a mis la main à la pâte pour que cet ouvrage paraisse », a déclaré Modeste Elenga. Achille Tchikabaka Légendes et crédits photo :La couverture du livre/DR Notification:Non |