CAN 2023 : inefficace, la RDC laisse le bronze à l’Afrique du Sud

En 2015, à Bata, les Léopards de la RDC étaient montés sur la 3^e place du podium en battant le pays-hôte, la Guinée équatoriale, à l’issue des tirs au but. A Abidjan, samedi, soir, ils n’ont pas réédité la performance et laissent la médaille de bronze aux Bafana de Ronwell Williams, qui a encore été décisif en stoppant les tentatives de Mbemba et Elia.

Pourtant, les Léopards auraient pu, auraient dû, remporter cette 3^e place bien avant, tant ils se sont créé d’occasions durant cette rencontre. En effet, malgré une possession de balle inférieure (43%), les hommes de Sébastien Desabre ont largement dominé leur adversaire en termes d’occasions.

Ainsi, les Léopards ont tiré treize fois au but, mais n’ont cadré qu’à trois reprises, soit le même total que les Sud-Africains, bien plus sobres, mais proches de remporter la timbale à la 85^e minute, mais Bertaud a fait le boulot devant Mayambela.

Pour démarrer cette rencontre, le sélectionneur français de la RDC a totalement remanié son équipe, avec neuf changements par rapport au coup d’envoi de la demi-finale perdue face à la Côte d’Ivoire.

Blessures, nécessité de donner du temps de jeu à tous et peut-être aussi l’envie de se tourner vers l’avenir et les prochaines échéances.

Sur le front de l’attaque, le duo Banza-Silas aura été un poison constant pour l’arrière-garde des Bafana, mais poison ne veut pas forcément dire tueur. Car les deux hommes ont pêché dans la finition.

Avec ce cinquième match nul de la compétition, la RDC a montré qu’elle était devenue, en quelques mois de travail sous les ordres de Desabre, une équipe solide et cohérente défensivement.

Il manque à l’édifice un profil d’avant-centre efficace que n’est plus Cédric Bakumbu et que ne sont pas encore les Banza, Silas ou Mayélé. Un axe de travail sur lequel le staff va devoir se pencher rapidement.

Ce constat ne doit pas effacer le remarquable parcours des Léopards, que personne ou presque, n’attendait à ce niveau avant le coup d’envoi de la CAN.

Ils peuvent donc rentrer la tête haute à la maison et libérer les voisins de Brazzaville, un brin fatigués après avoir surveillé le fleuve pendant vingt-huit jours.