Voir ou revoir : « Les figures de l’ombre » de Theodore Melfi

« Les figures de l’ombre », c’est l’histoire du destin extraordinaire de trois scientifiques afro-américaines qui ont permis aux États-Unis de prendre la tête de la conquête spatiale, grâce à la mise en orbite de l’astronaute John Glenn. Maintenues dans l’ombre de leurs collègues masculins et dans celle d’un pays en proie à de profondes inégalités, leur histoire longtemps restée méconnue est enfin portée à l’écran grâce à cette œuvre cinématographique.

Que serait devenue la conquête spatiale de la Nasa sans l’aide de trois femmes, aussi brillantes que méconnues, que sont Katherine Johnson, Dorothy Vaughn et Mary Jackson ? Dans une Amérique ségrégationniste à l’époque, elles ont réussi à briser le mythe qu’une personne noire de peau, bien plus une femme, était tout aussi intelligente et capable d’occuper un poste à responsabilité.

Pour réussir le pari de porter leur parcours avec brio sur le grand écran, le casting avait porté son choix sur des actrices talentueuses et célèbres, à savoir Taraji P. Henson, Octavia Spencer, Janelle Monáe. Difficile de ne pas succomber à l’humour, à la détermination ainsi qu’à la malice de ces actrices qui ont l’art de ne pas en faire trop et qui ne cherchent pas à faire de l’ombre aux autres. La reconstitution d’époque est excellente et les costumes sont tout bonnement sublimes et le tout est filmé en argentique avec du matériel d’époque.

Instructif, passionnant, intelligent, divertissant, le long metrage « Les figures de l’ombre » se veut aussi une source d’inspiration pour la femme. Celle dont la journée du « 8 mars » est consacrée à réclamer les droits en vue de les faire respecter. A travers ce biopic d’environ 2h 7 min sorti en 2017, plusieurs femmes peuvent davantage oser et se croire capables d’occuper de hautes fonctions et ce, même dans les secteurs à dominance masculine.