Mondial 2014 : Memo Ochoa écœure un Brésil peu convaincant (groupe A)

Mercredi 18 Juin 2014 - 16:01

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Mardi soir, dans un stade de Fortaleza en fête, le Mexique a tenu en échec le Brésil (0-0). Si la Tricolore a fait globalement jeu égal avec les Auriverde, ils doivent aussi le point pris au match dantesque de Memo Ochoa, auteur de quatre parades de très haut niveau. Mais ce match interpelle également sur le visage offert par le Brésil, parfois contraint de jouer en contre par les Mexicains

Libre depuis la fin de son contrat avec l’AC Ajaccio, où il s’est affirmé comme l’un des meilleurs gardiens de Ligue 1, Memo Ochoa ne devrait pas rester sans club pendant longtemps. Car après sa prestation grandiose face au Brésil, mardi soir, on imagine que le téléphone de son agent doit chauffer à blanc.

Un Ochoa christique qui multiplie les miracles

À quatre reprises, le portier mexicain a réalisé des miracles : sur une tête puissante et placée au ras du poteau de Neymar, il oppose une main ferme (26e). Sur une frappe à bout portant de Paulinho, il remporte le duel (44e). Sur une volée du gauche de Neymar, il offre son corps comme dernier rempart (69e). Sur la tête de Thiago Silva, dans les six mètres mexicains, il sauve le point sur sa ligne d’un arrêt réflexe digne d’un gardien de handball (86e). Un festival qui a écœuré tout un pays.

Julio Cesar n’est pas en reste face à un Mexique qui fait jeu égal

Contesté au Brésil, Julio Cesar n’est pas en reste avec une première intervention à la 23e sur une frappe de Herrera, puis face à Giovanni (56e) et sur la belle frappe croisée de Jimenez (90e+1). Car le Mexique ne s’est pas contenté de défendre et a souvent fait jeu égal avec le Brésil : 47% de possession de balle pour la Tricolore, 13 tirs, dont 3 cadrés (contre 14 et 8 pour le Brésil) et plusieurs tentatives qui ont frôlé le cadre.

Un collectif brésilien poussif et des individualités qui déçoivent

Après avoir géré l’entame de match, le Mexique a parfois étouffé le Brésil en première période, contraignant même les locaux à jouer en contre. Un comble, mais un phénomène finalement logique tant l’expression collective des Brésiliens est poussive : si Neymar brille par sa créativité, les Fred, Ramires et Oscar déçoivent.

Bernard et Willian doivent sortir du banc pour épauler Neymar

À l’inverse, Bernard, entré en cours de match, apporte de la fougue. Et on est en droit de se demander pourquoi le talentueux Willian, l’un des meilleurs éléments de Chelsea cette saison, ne joue pas plus (6 minutes en deux matchs). Charnière la plus chère de l’histoire, la doublette Luiz-Silva a souffert face aux attaquants mexicains, quatre jours après avoir été mise en difficulté par la Croatie.

Si le Brésil ne progresse pas, il sera en danger en huitième de finale

Ce Brésil n’affiche donc pas beaucoup de certitudes. Il est cependant peu probable que les Auriverde n’aillent pas au second tour ; ils pourraient y affronter les Pays-Bas, l’Espagne — si cette dernière se relève de son naufrage initial — ou le Chili. Et si le Brésil ne hausse pas son niveau de jeu, l’obstacle sera de taille pour le pays hôte.

Camille Delourme

Légendes et crédits photo : 

Habitué à briller en Ligue 1 (ici face à Ibrahimovic), Memo Ochoa a épaté la planète, mardi soir, en multipliant les parades face au Brésil (© Adiac).