Filière bois : l’exportation des grumes en baisse de 67,7%

La mesure communautaire a également impacté le niveau de production du bois, qui représente le deuxième secteur économique de la République du Congo, soit 5% du Produit intérieur brut. En effet, la production de grumes a reculé de 3,2% au dernier trimestre 2023, par rapport à la période une année plus tôt. Dans les zones forestières de la partie nord du pays, elle a baissé de 16,2% contre les autres zones d’exploitation du sud du Congo.

Dans les sites au sud Congo, la production a augmenté de 13% pour s’établir à 135 310 m³ fin 2023, contre 119 695 m³ un an plus tôt. Les autorités attribuent cette hausse exceptionnelle au fait que certaines entreprises continuent de bénéficier des dérogations à l’exportation des bois en grumes.

Par contre, les industries de transformation de bois ont enregistré une hausse de 2,0% de leur production. D’après les autorités, la courbe actuelle résulte de l’augmentation observée dans la production des sciages de 4,5%, stimulée notamment par une hausse de 6,7% dans les industries de la zone nord, tandis qu’une diminution de 37,0% a été constatée dans celles de la zone sud. « Des baisses de 16,6% et 26,7% ont été observées, respectivement, dans la production de placages déroulés et de contreplaqués », a précisé la direction générale de l’économie.

La tendance baissière est observée au niveau de l’exportation de placages déroulés, enregistrant un recul de 50,1% des quantités exportées, tandis qu’elle s’est située à -14,5% pour les sciages. Elle est attribuable, ajoute la même source, aux difficultés d’approvisionnement en grumes causées par la hausse de prix de transport et à la diminution des commandes. Les chiffres affichés des divers produits montrent la volatilité de la filière bois, par exemple, le prix moyen de la planche en bois (6,0 m) à Brazzaville a connu une augmentation de 12,1%, ce qui n’est pas le cas pour les produits.

La mise en œuvre de la nouvelle norme 2023 de l’Initiative pour la transparence des industries extractives, au centre des échanges en ce moment à Brazzaville, impactera le secteur forestier. Celle-ci met davantage l’accent sur le rôle que les groupes multipartites nationaux jouent pour traiter et soutenir le débat public sur des questions-clés de gouvernance, y compris les questions environnementales et sociales.