Ambassade du Congo en France : Rodolphe Adada reçoit Carol Moseley Braun

Le 17 mai à la mi-journée, de passage à Paris, Carol Moseley-Braun, faisant partie des « cent femmes américaines qui ont façonné l'histoire des États-Unis », a rendu visite à l’ambassadeur Rodolphe Adada en présence d’Armel Ferret-Obami, de Me Hachim Fadili, du premier conseiller Armand Rémy Ballou-Tabawe, des conseillers Larissa Ondzié Ongoni chargée des Congolais de l’étranger, et Zéphirin Iloki en charge de l’économie.

Une telle initiative s’inscrit naturellement dans le cadre de l’éminente place qu’occupe la République du Congo au sein de l’échiquier africain, notamment au regard des perspectives et projets américains, a confié la présidente.

Pour Carol Moseley Braun, être reçue à l’ambassade du Congo était une réelle étape de renouement avec le continent africain après sa nomination au Conseil d’administration de la Fondation des États-Unis pour le développement de l’Afrique (Usadf), le 23 janvier dernier, par le président Joe Biden. Cette nomination, dont elle a prêté serment le 1^er mai, jour de la fête du travail, a été entérinée par le Sénat américain.

C’est, en substance, la mise en pratique de la teneur des propos de son discours tenu à l’issue de sa prestation de serment, au cours duquel elle avait exprimé son ambition de renforcer le statut de la Fondation qui joue un rôle stratégique dans le soutien et l’accompagnement de nombreux programmes destinés à la population africaine la moins favorisée. « Ceci dans la vision du président Biden d’approfondir les relations américano-africaines », a-t-elle confié.

Elle est convaincue du rôle que joue le continent africain et estime que Washington doit mettre l’Afrique au cœur de ses priorités en investissant dans les domaines prioritaires tels que la sécurité, le développement durable, le climat, l’écologie et l’économie.

Dans son intervention, Me Hachim Fadili du barreau de Paris, secrétaire de l’Association bana Ossio, a indiqué souhaiter que la République du Congo fasse partie de la feuille de route de la mission confiée à Carol Moseley-Braun jusqu’en 2029.

Il a également souligné l’apport de l’agence gouvernementale dont la double dimension méritait d’être matérialisée, tant dans le sens des financements de projets présentés pour le Congo que pour assurer le relais auprès des plus hautes instances fédérales américaines, les nouvelles initiatives de développement congolais, assurant ainsi une collaboration optimale.

Pour Rodolphe Adada, c’était l’occasion de dire à Carol Moseley-Braun que la porte de l’ambassade de la République du Congo à Paris lui était grande ouverte. En réponse à ce chaleureux accueil à son hôte, elle a exprimé la perspective d’une visite prochaine à Brazzaville.

Qui est Carol Moseley-Braun ?

Native de Chicago, Moseley-Braun est une éminente femme politique américaine démocrate qui, après avoir été procureur général de l’Illinois, puis élue à la Chambre des représentants de l’Illinois pendant quatre mandats successifs, a été la première Afro-Américaine élue au Sénat du Congrès des États-Unis en 1992. Elle a également été ambassadrice des États-Unis en Nouvelle Zélande sous l’administration Clinton. Elle est aussi une entrepreneure reconnue. C’est donc ce profil idéal rompu aux arcanes de la diplomatie et de l’entrepreneuriat qui arrive à la tête de l’une des plus importantes agences de développement américaines créées par le Congrès américain en 2014.

L’Usadf est une agence gouvernementale américaine indépendante créée par le Congrès afin d’aider directement, entre autres, les entreprises de base et les entrepreneurs sociaux africains par le biais d’investissements. Elle crée des voies vers la prospérité pour la population marginalisée et les communautés mal desservies du Sahel, des Grands Lacs et de la Corne de l’Afrique.