Lire ou relire : « L’univers pictural de Marcel Gotène »

La sapologie, la musique rumba, la littérature, la photographie, le slam et la peinture sont les principaux domaines artistiques qui font la fierté du Congo aujourd’hui. A propos de la peinture, la mythique Ecole de peinture de Poto-Poto, à Brazzaville, a fait découvrir au monde d’illustres artistes plasticiens au nombre desquels Marcel Gotène, pionnier de la tapisserie congolaise.

L’artiste a quitté ce monde en laissant derrière lui une œuvre immense et grandiose qui continue de nourrir les passions et d’inspirer les amateurs de beautés picturales ou plastiques.

Comme tout artiste-peintre, Gotène ne dit pas le monde, la société ou les choses avec des mots sonores ou des images mouvantes. Il crée des  formes et des fresques sublimes sur des supports divers, murs, bois, tapis, céramique, toiles et bien d’autres.

Si d’une part le message de ses tableaux semble à première vue surréaliste et sibyllin, d’autre part, l’esthétisme ou la beauté qui s’y dégage éblouit et attire les regards au-delà des clichés habituels de la vie monotone.

Certains critiques d’art contemporain, rapporte l’auteur, ont observé à travers les œuvres de Gotène une certaine expressivité romantique, originale, multiforme et atypique.

Natif du district d’Abala vers 1939, dans le département des Plateaux, Gotène décide de devenir artiste à 12 ans, après sa rencontre avec Pierre Loyds, le fondateur de l’Ecole de peinture de Poto-Poto, à Brazzaville. Il commence, en effet, sa carrière d’artiste en 1951 et expose ses premières toiles en 1954, à Paris. Toute sa vie, ce génie du pinceau la consacre à un périple de vernissage lors des grandes expositions d’art dans son pays et ailleurs.

Marcel Gotène est récipiendaire de nombreux prix et distinctions dans son pays, en Afrique et dans d’autres continents. Décédé le 20 février 2013 au Maroc, l’artiste continue d’exalter à travers son œuvre les beautés picturales qui lui ont valu une notoriété mondiale.