E-gouv : le top 3 africain de l'administration en ligne

Vendredi 27 Septembre 2024 - 15:22

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En 2024, dix-neuf pays africains sont considérés comme les champions de l’administration en ligne, avec un score d’au moins 0,5 sur 1.

En tête du classement, l’Afrique du Sud et Maurice se maintiennent aux deux premières places, les Seychelles perdent la 3e place au profit de la Tunisie. L’Afrique du Sud (0,8616), Maurice (0,7506) et la Tunisie (0,6935) ont obtenu les scores les plus élevés du continent à l’indice de développement de l’administration en ligne (EGDI), selon le rapport du département des questions économiques et sociales des Nations unies (UN DESA). Intitulé « E-Government Survey 2024 Accelerating Digital Transformation for Sustainable Development », le document évalue le niveau de développement de l’administration électronique dans les pays du monde à travers l’EGDI. Cet indice prend en compte l'indice des services en ligne (OSI), l'indice de l'infrastructure des télécommunications (TII) et l'indice du capital humain (HCI). Selon le rapport, « le développement de l'administration en ligne s'est amélioré au niveau mondial, la valeur moyenne de l'EGDI atteint 0,6382 sur une échelle de 0 à 1, contre 0,6102 en 2022. [...] L'Asie a connu la plus forte augmentation de sa valeur moyenne de l'EGDI (7,7 %), suivie par l'Afrique (4,8 %), les Amériques et l'Océanie (4,1 %), et l'Europe (2,3 %) ».

En plus du trio de tête, le Maroc (0,6841), les Seychelles (0,6773) et l'Egypte (0,6699) figurent dans le top 100 avec des valeurs d'EGDI supérieures à la moyenne mondiale. Quant à la moyenne africaine, elle s’est établie cette année à 0,4247 contre 0,4054 en 2022, soit une croissance de 4,8%. La composante de l’EGDI qui sous-tend la progression des pays du continent est le TII. De 0,3546 en 2022, elle est passée à 0,4534 en 2024, soit une progression de 27,8%. Selon l’UN DESA, cette progression reflète l'augmentation des investissements dans l'infrastructure numérique au cours du processus de reprise après la pandémie de la Covid-19. Elle souligne également l’importance accordée à la mise en place d'infrastructures de télécommunications solides comme fondement de la croissance numérique. L’institution indique que cette situation « reflète des lacunes importantes en matière d'infrastructures numériques, de services en ligne et de développement du capital humain, qui nécessitent une attention urgente ». Par ailleurs, l’Afrique du Sud et Maurice sont les seuls pays africains à avoir un EGDI très élevé (supérieur à 0,75).

Avec ces scores, ils figurent parmi les champions mondiaux sur ce segment de la transformation numérique. 17 pays africains affichent un EGDI élevé (entre 0,50 et 0,75), 28 ont obtenu un score moyen (compris entre 0,25 et 0,50) et 7 ont eu un faible score : le Burundi, le Niger, le Tchad, l'Erythrée, la Somalie, le Sud-Soudan et la Centrafrique. L’institution indique que cette situation « reflète des lacunes importantes en matière d'infrastructures numériques, de services en ligne et de développement du capital humain, qui nécessitent une attention urgente ». La numérisation des services publics s’inscrit dans le cadre de la stratégie de transformation numérique pour l’Afrique 2020 - 2030. Elle a pour but d’exploiter les technologies et l'innovation numériques afin de garantir à terme les avantages de la révolution numérique pour le développement socioéconomique du continent. Cependant, cette numérisation permet aux pays africains de relever un certain nombre de défis tels que le renforcement des cadres juridiques pour garantir la sécurité des données personnelles et institutionnelles, l’investissement dans les formations au numérique, la lutte contre la corruption grâce à l’automatisation des systèmes ou encore l’amélioration de l’efficacité des services administratifs.

Noël Ndong

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