Disparition : les adieux de la nation à Pascal Gayama

Dimanche 19 Janvier 2025 - 11:00

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Décédé le 2 janvier à Brazzaville à l’âge de 76 ans, l’ancien secrétaire d’Etat à la Coopération, Pascal Gayama, a reçu les hommages de la République le 18 janvier avant son inhumation sur place.

Les corps constitués nationaux, notamment les ministres, parlementaires, présidents des institutions, diplomates congolais, parents, amis et connaissances, ont témoigné de leur reconnaissance à Pascal Gayama, ce diplomate chevronné, en présence du président de la République, Denis Sassou N’Guesso, qui a déposé une gerbe de fleurs devant le cercueil contenant le corps sans vie de son ancien collaborateur avant d’exprimer sa compassion à la famille éplorée.

Le ministre de la Coopération internationale et de la Promotion du partenariat public-privé, Denis Christel Sassou N’Guesso, dans l’oraison funèbre, a retracé la carrière exemplaire de ce diplomate émérite. Selon lui, l’ancien secrétaire général adjoint de l’Organisation de l’unité africaine s’est distingué par son humilité, sa rigueur et son perfectionnisme. « Oui, de M. Pascal Gayama nous connaissions tous le diplomate chevronné, mais nombreux d’entre nous ignoraient qu’il fut d’abord un excellent et rigoureux journaliste. Il se perfectionna à Paris, notamment au Centre de formation et de perfectionnement des journalistes de Paris et à l’Office de la radiodiffusion télévision française entre 1966 et 1968. Grâce à son professionnalisme et à ses qualités exceptionnelles, sa carrière prit un essor remarquable le menant au poste de directeur de la Télévision congolaise en 1972, puis directeur de cabinet du ministre de l’Information, de la Culture, des Sports et des Arts », a-t-il rappelé.

Denis Christel Sassou N’Guesso a également salué les contributions de Pascal Gayama au rayonnement culturel du Congo, notamment son rôle déterminant dans la candidature réussie de Brazzaville pour accueillir le siège du Festival panafricain de musique. « Après avoir donné le meilleur de lui-même en tant que journaliste, Pascal Gayama choisit d’élargir ses horizons professionnels. En 1973, il entreprit une formation en relations internationales à Paris où il obtint également un diplôme de l’Institut d’études politiques de Paris, sciences po, enrichissant ainsi son parcours d’une nouvelle expérience », a-t-il témoigné.

Né le 5 novembre 1949 à Moloundou, une commune du Cameroun, située dans la région de l’Est, Pascal Gayama a achevé son parcours professionnel au grade de ministre plénipotentiaire hors échelle. Âgé de 76 ans, il laisse une veuve et sept enfants.

Ils ont témoigné

Raphaël Dieudonné Maboundou : « J’ai eu le privilège de travailler avec lui à la mission permanente du Congo auprès des Nations unies et il a eu à présider le Conseil de sécurité. La première année, c’était l’ambassadeur Basile Ikouébé, qui a présidé le Conseil, mais lorsqu’il est nommé ministre, c’est l’ambassadeur Pascal Gayama qui prend la relève. Il avait cette capacité de dire les choses en peu de mots mais sans pourtant heurter une personne ou un Etat-membre ».

Roger Julien Menga : « Nous avions eu un destin commun. Le jour où le chef de l’Etat m’a honoré en me nommant ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire au Canada, c’est le même jour justement qu’il nommait l’ambassadeur Pascal Gayama au Royaume-Uni. C’est dire que le destin de deux hommes à la fin de sa vie était vraiment un destin commun. C’est dans ces moments-là que j’ai appris à rester ensemble avec Gayama et à apprécier les qualités de l’homme, les qualités du diplomate, les qualités de père de famille qui était Pascal Gayama ».

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

1- Denis Sassou N'Guesso s'inclinant devant la dépouille de l'illustre disparu / DR 2- Le chef de l'Etat réconfortant la famille/DR

Notification: 

Non