Métier : « Faute d’éthique, le journalisme risque de mourir »

Mercredi 12 Février 2025 - 23:40

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L’Union des femmes des médias du Congo (Ufemco) a organisé un atelier d’échange et de partage de connaissances, le 12 février à Brazzaville. Animée par le journaliste et formateur Arsène Séverin, cette rencontre a permis de rappeler aux participants les valeurs et les principes du métier de journalisme.

Journalistes, communicants et étudiants en journalisme et communication ont répondu présents à l'initiative qui vise à renforcer les capacités des acteurs du secteur de l’information et de la communication en vue de les emmener à maîtriser la création des contenus journalistiques impactants. Dans une première partie de l’atelier organisé par l’Ufemco, l’assistance a été édifiée sur l’éthique journalistique, thème animé par Arsène Séverin. Cette expression se réfère aux valeurs morales et aux caractères individuels. Selon les témoignages des participants, l’éthique journalistique est de plus en plus bafouée au Congo en raison de la dépendance financière des journalistes et des médias, du manque d’équité dans le traitement de l’information, du mercénariat de l’information, du manque d’autonomie dans la collecte de l’information… 

Au regard de cette réalité, Arsène Séverin a rappelé que le journalisme est un engagement à collecter, traiter et diffuser l’information dans toute sa véracité. Par conséquent, il ne devrait pas être prostitué au profit des pots de vin ou autres opportunités. « L'éthique du journaliste, c'est sa force de caractère qui lui permet d'exercer sa profession avec rigueur, exactitude et indépendance. Il travaille avec honnêteté et s'en tient à la ligne éditoriale du média dans lequel il exerce », a-t-il souligné. En terme de traits de caractère, il a fait mention de la conscience professionnelle, le courage, l'humilité, l’honnêteté, la patience. Des traits de caractère devant coïncider avec des valeurs morales comme la loyauté, le respect, la tolérance, la discipline, la noblesse et parfois même le don de soi. 

Après cette phase théorique, Arsène Séverin, habitué au travail de terrain, a soumis les participants à des exercices sur la construction du reportage. Genre journalistique le plus usuel, le reportage obéit à plusieurs critères, à savoir le choix du sujet, l’intérêt du public, la proximité, la définition de l’angle, l’originalité et la véracité des faits, l’identification des sources et autres acteurs, le lieu, l’observation minutieuse sur le terrain, le tri des données, l’orientation du reportage, etc. « J'ai vraiment salué ma participation à cette formation. Bien que ce ne soit qu’en une journée, elle m'a rappelé beaucoup de notions de base que je ne dois pas vraiment négliger. Je pense que si je mets en pratique ces enseignements, ces rappels sur l'éthique du journaliste et la construction du reportage, cela me permettra d’avoir une vie professionnelle qui va impacter et inspirer les autres », a indiqué Cyjorine Akouala, étudiante en 3e année de licence en journalisme à l’Université Marien-Ngouabi et actuellement en stage à Tsieleka média. 

Notons que l’atelier de formation en journalisme organisé en ce mois de février par l’Ufemco inaugure une série d'autres que lance cette association au profit des étudiants et pratiquants du métier. À en croire sa présidente, Emilia Kidissa Gankama, les ateliers se dérouleront chaque mois sur des thématiques variées comme le leadership, le numérique, les ressources humaines, le droit des femmes, l’égalité, les langues étrangères, l’autonomisation des femmes et biens d’autres.

 

 

 

 

Merveille Jessica Atipo

Légendes et crédits photo : 

1- Le journaliste et formateur Arsène Séverin animant l’atelier en journalisme initié par l’Ufemco/Adiac 2- Une vue du public/Adiac

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