12 ans de l'Accord-cadre d'Addis-Abeba : Mukwege appelle à passer des paroles aux actes

Mardi 25 Février 2025 - 17:09

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Pour les 12 ans de l'existence de l'accord-cadre d'Addis-Abeba, le Dr Denis Mukwege lance un appel pour la concrétisation des engagements des parties.

L’accord-cadre d’Addis-Abeba a totalisé 12 ans le 24 février 2025. Dans une déclaration, le Dr Denis Mukwege constate que, malgré l’espoir suscité, les promesses sont loin d’être réalisées. « Le temps est venu de passer des paroles aux actes », a-t-il soutenu. Pour le prix Nobel de la paix, il y a urgence à revitaliser « l’Accord de l’espoir », où l’État congolais, les pays de la région et la communauté internationale s’étaient rassemblés pour parvenir à une paix durable en RDC et dans la région des Grands Lacs africains en adoptant une série d’engagements. Et la mise en œuvre effective devait être facilitée par des mécanismes de suivi aux niveaux national, régional et international pour consolider une stratégie pour la paix et le développement.

Malgré l’espoir suscité, il regrette que les promesses soient loin d’être réalisées. « Il est regrettable de constater que le manque de volonté politique des autorités congolaises couplé à la mauvaise foi des États déstabilisateurs de la région et au déficit de mobilisation diplomatique des institutions co-garantes ont abouti au pourrissement d’une situation qui menace aujourd’hui la paix et la sécurité internationales », a-t-il souligné. Selon lui, il n’est jamais trop tard pour agir et adopter des mesures urgentes et décisives pour faire pression sur les forces d’agression et d’occupation et endiguer l’escalade de la crise, car les pays et les institutions partenaires de la RDC, notamment les co-garants de l’Accord-cadre, ne peuvent plus accepter ou tolérer ces violations flagrantes du droit international sans réagir avec fermeté. « Le temps est venu de passer des paroles aux actes », a-t-il plaidé. D’autant plus qu’à l’instar des tous les peuples, la nation congolaise a le droit de disposer d’elle-même, et de vivre en paix. « Le non-respect des engagements pris par les signataires de l’Accord-cadre ainsi que des appels répétés au cessez-le-feu immédiat et au retrait sans condition des zones occupées doivent impérativement être assortis de sanctions vigoureuses », a-t-il conclu.

Martin Enyimo

Légendes et crédits photo : 

Denis Mukwege

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