Justice : Armel Bazonzama condamné à la peine de mort

Mercredi 2 Juillet 2014 - 19:38

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Au terme de huit heures de débats parfois contradictoires, la cour d’appel de Brazzaville, dirigée par le président de la deuxième chambre correctionnelle, Armand Demba, a, en sa séance du 1er juillet, rendu son verdict sur l’affaire Armel Bazonzama, reconnu coupable d’assassinats et de viols sur les présumés Mambou Bakatouka Sarah, Mopengué Yoka Prisca, Massoumou Chardel, Bakatoula Dorel Mercia, Batota Aminata Luciel Nzaba carine Nadège, Mantarissa carole lydia et Nzibou Victorine

Après vérification de l’identité de l’accusé et les questions d’usage par le président de la séance, Armand Demba, ce dernier a donné la parole au greffier pour la lecture de l’arrêt mentionnant les délits reprochés à l’accusé. Par la suite, le président a donné la parole au ministère public représenté par maître Ferdinand Koulango qui, relatant les faits, a fait savoir que l’accusé Armel Bazonzama avait agi en toute conscience, de connivence avec Kanza Everyl qui avait une révélation selon laquelle les 12 milliards promis à Armel Bazonzama étaient à sa disposition pourvu qu’il sacrifie sa mère et son frère encore en vie.

À cette proposition, Armel Bazonzama refuse. Une deuxième proposition est faite : celle de sacrifier 12 femmes par strangulation. C’est ainsi que son maître va l’armer avec son bâton magique, taper quelques coups sur son bras droit pour le rendre féroce. Mais comme après avoir étranglé ces femmes, il fallait s’accoupler avec, il fait état de ce qu’il n’avait pas une bonne puissance. Donc, il fallait lui donner du tonus et, avec le même bâton magique, trois coups lui sont donnés sur sa verge. C’est ainsi que Armel Bazonzama s’est mis à l’œuvre et, tour à tour, a sacrifié 9 femmes. En conclusion, l’avocat général a déclaré qu’au regard de la responsabilité pénale d'Armel Bazonzama, il y a lieu de dire qu’il a commis des meurtres et des viols. L’avocat général a demandé à la cour de s'en tenir uniquement au code pénal pour la sanction.

Prenant la parole à son tour, l’avocat de l’accusé, maître Philippe Esseau, a déclaré à la cour que son client avait été victime d’envoûtement et que les faits pour lesquels il est poursuivi ne sont pas reconnus par le législateur et que, par voie de conséquence, ce dernier méritait purement et simplement l’acquittement. Malheureusement, contre toute attente, la cour a rejeté sa plaidoirie et a requis la peine de mort à l’endroit de l’accusé.

 

Jean Jacques Koubemba