Feux de Brazza : regards croisés sur l'instrument traditionnel de musiqueMardi 5 Août 2014 - 20:15 Les travaux du cinquième colloque scientifique de Feux de Brazza ont débuté ce mardi 5 août à Brazzaville. Il s’agit de montrer l’importance de l’instrument traditionnel et de promouvoir son accès à l’échelle internationale. Longtemps, la manipulation d'un instrument traditionnel était soumise à une initiation secrète et mystique. Aujourd'hui, une formation est requise. Ce qui arrête de voir le musicien comme un vagabond qui errait de village en village, au gré des fêtes et des évènements. Le métier de musicien est consacré et l’artiste est désigné par l’instrument qu’il joue. Celui-ci devient un moyen par excellence de communication au sein de la communauté et avec les forces surnaturelles. Deux experts dirigeront ce colloque à savoir : le professeur Charles Binam Bikoi, secrétaire exécutif du CERDOTOLA et le professeur Lupwishi Mbuyamba, directeur exécutif de l’organisme paritaire collecteur agréé (OCPA). Durant ces trois jours, hommes de culture, artistes, chercheurs et universitaires refléchissent autour du thème « l’instrument de musique africain et son rôle dans la musique mondiale ». Plusieurs préoccupations parmi tant d’autres seront abordées. Ce colloque invite les participants à un voyage où l’instrument de musique sera considéré par sa définition, son identification, sa description, sa signification et sa localisation. Prononçant le mot d’ouverture, Georges Moyen, ministre de l’Enseignement supérieur a invité les participants à lier la théorie à la pratique. Il a lancé un appel à la communauté des chercheurs, aux étudiants de cycle de recherche afin que soit élevé le niveau des débats. Susanne Furniss, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) a donné une leçon inaugurale axée sur certains types d’instruments qui n’existent qu’en Afrique. En effet, les cultures africaines ont fait émerger plusieurs types d’instruments à corde, totalement inconnus ailleurs. La plupart des pays africains utilisent les mêmes instruments et seule l’appellation linguistique les diffère. Rosalie Bindika Légendes et crédits photo :Photo1: les instruments traditionnels, Photo2: vue des participants |