Pointe-Noire : bientôt un cercle hispano-congolais pour l’entrepreneuriat et le développement

Cette rencontre, qui s’est déroulée en présence de Didier Sylvestre Mavouezela, président de ladite chambre, a permis d’informer les opérateurs de la tenue très prochaine de l’assemblée générale constitutive de ce cercle. Cette structure, qui bénéficiera de l’appui des institutions publiques d’Espagne et du Congo, est une association à but non lucratif qui va promouvoir l’entrepreneuriat et développer les affaires entre les deux pays. Elle découle d’une rencontre entre Antonio Fernandez et des entrepreneurs congolais à Madrid en début d’année, qui a  permis de constater l’absence de cadre opérationnel et institutionnel pouvant servir d’interface et pouvant fournir des informations économiques et socioculturelles fiables aux acteurs économiques des deux pays.

Le projet de création de ce cercle a été initié pour combler cette insuffisance. C’est ainsi, qu’un comité d’organisation a été mis en place lors d’une assemblée générale au début de ce mois d’août au siège provisoire du cercle, situé dans l’enceinte de la société Gifron International. Ce comité, présidé par Georges Didas Ngoma, est chargé de la rédaction des documents fondamentaux et de l’organisation de l’assemblée générale constitutive du cercle.

Bientôt un consulat honoraire d’Espagne à Pointe-Noire

Pointe-Noire étant le poumon économique du Congo, Antonio Fernandez a estimé qu’il était nécessaire qu’il y ait une représentation de l’Espagne. C’est ainsi qu’il a annoncé l’installation très bientôt d’un consulat honoraire à Pointe-Noire, qui se chargera aussi du suivi des activités du cercle pour le compte de l’Espagne : « La personne qui pourrait développer cette mission a déjà été désignée. Dans quelques jours, son nom sera dévoilé », a informé l’ambassadeur.

Pour ce qui concerne l’assemblée générale constitutive du cercle, il a  souhaité que la question de parité soit prise en compte.  En outre, il a évoqué quelques activités entrant dans le cadre des relations hispano-congolaises. L’ambassadeur a annoncé la célébration, pour la première fois au Congo, de la fête nationale de l’Espagne le 9 octobre à Brazzaville. De nombreuses activités culturelles seront organisées à cet effet. Antonio Fernandez a aussi informé de la prochaine création d’une école Real Madrid de formation en football à Brazzaville et peut être aussi à Pointe-Noire…

Louant l’initiative de l’ambassadeur de réunir les entrepreneurs congolais, Didier Sylvestre Mavouezela a souligné : « Depuis plus de dix ans que je suis président de cette chambre, c’est  la première fois qu’un ambassadeur vient parler avec les opérateurs économiques du Congo, et voir comment organiser les relations d’affaires entre nos deux pays. Je vous en suis très reconnaissant. Dans notre mandat d’organiser et de favoriser la création des associations professionnelles, nous avons trouvé un nouvel allié en votre personne. » Pour le président de la chambre consulaire, le cercle, dont la mission correspond à celle de sa structure (promouvoir les activités économiques en mettant les entreprises du Congo en face de celles d'autres pays), permettra au Congo et à l’Espagne de mieux exploiter leurs opportunités d’affaires. C’est aussi un moyen de lutte contre la vie chère : «

Nous savons que le Congo et l’Espagne ont de formidables opportunités d’affaires. Malheureusement, elles ne sont pas exploitées à cent pour cent parce que lorsque nous voulons acheter un produit espagnol nous passons par une centrale d’achat basée à Paris. Aujourd’hui, passer directement par l’Espagne permettra aux Congolais d’avoir des produits à des prix bas. L’installation de relations directes sans intermédiaires est un moyen de lutte contre la vie chère. »

Georges Didas Ngoma a, quant à lui, appelé les entrepreneurs à plus d’ardeur afin de donner une base à leur espace business. « Vous êtes conscients comme moi que nous faisons partis des maillons forts pour le processus de développement d’une nation. Et pour ce qui nous concerne, il est établit que le Congo doit être un pays émergent d’ici 2025. L’entrepreneur et l’homme d’affaires se doivent d’être en alerte et proposer des projets qui soient à la hauteur du défi », a-t-il dit avant d’inviter tous les entrepreneurs à les rejoindre dans le cercle d’initiatives et de projets. « Ne dit-on pas que s’unir pour bâtir, c’est grandir ensemble ? », a conclu le président du comité préparatoire.