Concertations nationales: regain de rencontres entre les partis politiques et le présidiumLundi 19 Août 2013 - 21:00 Les Forces du futur de Z'Ahidi Arthur Ngoma, le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) d'Azarias Ruberwa, les Forces novatrices pour l'union et la solidarité (Fonus) de Joseph Olenghankoy ont été réçus par le présidium du forum. L’organisation imminente des concertations nationales constitue l’actualité politique dominante en RDC. Des contacts se multiplient dans la sphère politique nationale entre différentes mouvements politiques et le présidium de ce forum composé du président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, et de celui de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku. La semaine dernière, le parti politique Forces du futur de Z’Ahidi Arthur N’Goma a été reçu par le présidium. Ce dernier a déclaré que l’on ne devrait refuser le dialogue qui se présente comme une opportunité politique afin de se pencher sur les problèmes cruciaux du pays. Il a ainsi donné son accord pour prendre part aux concertations nationales. Le président du RCD et sa délégation se sont aussi entretenus avec Kengo wa Dondo et Aubin Minaku. Et parmi les mouvements politiques consultés, il y avait également les Fonus de Joseph Olenghankoy qui ont conduit, le 14 août, une délégation de douze personnes dont six femmes et six hommes, respectant ainsi le genre. Dans son mot, Joseph Olenghankoy a rappelé la position de son parti contenu dans le mémorandum des Fonus remis à Léon Kengo wa Dondo et transmis au secrétariat technique des concertations nationales. « Le président de la République, devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès au mois de décembre 2012, s’est réellement rendu compte de la détérioration de la situation sociale, politique et sécuritaire du pays. Il a reconnu qu’il se pose un problème de cohésion nationale et qu’il fallait à cet effet y remédier par un dialogue, même si dans son adresse, il préférait le terme ‘concertations’. Cette volonté de résoudre la crise par le dialogue est réaffirmée à travers les engagements du gouvernement souscrits dans l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et repris par la résolution 2098 du Conseil de sécurité de l’ONU », lit-on dans le préambule du mémorandum des Fonus. Pour ce groupement politique qui n’est pas opposé à la convocation des concertations nationales par le président de la République, chaque participant à ces assises est cependant libre de disposer d’un cahier des charges à soumettre aux débats. Le parti d’Olenghankoy a réaffirmé l’existence de la crise de légitimité issue des élections de 2011 et qui est à la base de la guerre et de la situation politique actuelle. Joseph Kabila et Étienne Tshisekedi sont les deux principaux protagonistes à la base de cette crise. « La cohésion nationale signifie que ces deux personnalités se parlent d’abord, cela permettrait de décrisper le climat de méfiance qui règne entre les deux tendances, mais aussi qui garantirait une certaine inclusivité », note le mémo des Fonus. Joseph Olenghankoy préconise aussi la constitution d’une commission tripartite pouvoir-opposition-société civile chargé d’aplanir les divergences entre les composantes, l’élargissement du présidium des concertations nationales aux composantes, surtout à l’opposition afin de garantir l’équilibre entre les parties prenantes et enfin l’inclusion des délégués de l’opposition et de la société civile dans le secrétariat technique des concertations nationales. Martin Enyimo Légendes et crédits photo :Photo 1 : Joseph Olenghankoy
Photo 2 : Z'Ahidi Arthur Ngoma
Photo 3 : Azarias Ruberwa |