Nord-Kivu : Relance des hostilités entre les Fardc et le M23

 Les forces loyalistes, à en croire des sources militaires, ont pris l’ascendance sur les rebelles dans ces combats qui se sont intensifiés la journée d’hier. Le M23 a perdu de nombreuses unités dans ses rangs, indique-t-on. Il est fait état des dizaines de rebelles tués et de douze autres capturés par les Fardc ainsi que des victimes parmi la population civile. Plus au sud, un enfant et une femme auraient été tués et cinq civils blessés à la suite d’une explosion provoquée par un obus tiré probablement par les rebelles, rapportent des sources locales.

Une situation qui a paralysé le trafic routier entre Goma et Rutshuru. Et comme toujours, les deux parties s’accusent mutuellement d’avoir pris l’initiative de cette reprise des hostilités. Pour les Fardc, cette situation est consécutive à une attaque lancée sur leurs positions par les rebelles du M23. Un officier Fardc a rapporté à l’Agence France Presse (AFP) que les rebelles cherchaient à les déloger de leur bastion à Kibati et, de la sorte, ils n’avaient d’autre alternative que de riposter. Des allégations balayées par la rébellion qui tient les Fardc pour responsables de la dégradation de la situation sur le terrain au point de leur imputer la responsabilité de la mort de plusieurs civils. « Nous ne tolérerons aucune attaque contre les civils », a déclaré un officier du M23 cité par l’AFP. Conséquence : plusieurs dizaines des civils ont été contraints de quitter leurs villages laissant les militaires seuls contrôler les localités de Kibati et de Kanyaruchina.    

Entre-temps, la Monusco veille au grain et s’attelle à respecter son mandat visant la protection des civils. « J’ai donné l’ordre à la force de la Monusco de réagir et de prendre les mesures nécessaires pour protéger les civils et empêcher toute avancée du M23 », a pour sa part déclaré Martin Kobler, le représentant spécial du secrétaire général et chef de la Monusco. Cette reprise des combats n’est pas la première du genre. Ce fait tend à s’installer épisodiquement sans pour autant être suivi de mouvements importants autour de l’axe Kibati-Mutaho.