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Éditorial

Forces nouvelles

19-04-2025 21:00

Une semaine après l’appel à l’unité de l’Opposition lancé par le Parti social-démocrate congolais (PSDC), le Rassemblement pour la démocratie et le développement (RDD) a emboîté le pas le 12 avril en projetant la création d’une plateforme politique sous l’appellation les « Forces nouvelles du changement ». On pourrait abréger FNC ou FNDC. Le prêche « oppositionnel » dont nous faisions allusion dans notre éditorial du 14 avril a-t-il trouvé du répondant ?

En termes de dénomination de leurs groupements, les politiques congolais sont à quelque chose près en passe d’épuiser tous les registres. Sous le label « Forces de changement » ou « Forces nouvelles », un petit aperçu de l’histoire récente du pays montre que l’on a eu recours à ces formules par le passé. En particulier pendant la Conférence nationale souveraine (CNS) en 1991 puis quelques années après la guerre du 5 juin 1997.

Au cours de la CNS, les Forces de changement et de progrès formaient le courant le plus radical de la grand’messe. Constituées autour des associations qui revendiquaient la paternité de la Conférence, elles se heurtèrent ensuite à la nature mouvante du microcosme politique congolais et s’enfoncèrent dans les contradictions avant de disparaître sans laisser de traces. C’était après que le Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral, tête de pont de l’alliance, mais réconforté par ses bons résultats aux élections locales de mars 1992, avait décidé de faire cavalier seul.

Au sortir du 5 juin, quelques formations politiques proches de la majorité présidentielle actuelle fusionnèrent dans ce qu’elles appelèrent les Forces démocratiques nouvelles. Confrontées à la réalité du terrain, elles ne purent là aussi devenir un socle assez puissant susceptible de peser sur l’avenir de la « maison commune » à laquelle elles appartenaient. Il en va de la vie des alliances au sein de la classe politique congolaise : elles vivent le temps d’une rose et se disloquent sans une rente quantifiable.

Ceci dit, d’après le RDD, initiateur de la future plateforme, les Forces nouvelles du changement entendent pérenniser les acquis de la CNS. Au premier rang desquels le pari d’accéder au pouvoir par les mécanismes du vote. Il insiste pour cela sur la fiabilité du processus électoral. Le 12 avril, à la table d’honneur de la conférence de presse les dirigeants du RDD, du PSDC, de la Chaîne et du Congrès des démocrates africains étaient assis côte-à-côte. L’avenir dira s’ils planteront pour longtemps l’arbre de leur unité d’action et s’ils les auront suffisamment suspendues pour prétendre tenir tête, démocratiquement parlant, au rouleau compresseur de la Majorité.

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Société

Lutte contre la poliomyélite : le préfet donne le top de la vaccination à Ngoyo

Jeudi 9 Octobre 2014 - 19:45

La campagne de vaccination contre la poliomyélite a démarré le 09 septembre sur toute l’étendue du territoire national et va s’étendre jusqu’au 12 de ce mois. À Pointe-Noire, c’est au centre de santé intégré de Ngoyo que le top a été donné par Alexandre Honoré Paka, préfet de la ville.

Comme les années antérieures, cette campagne de vaccination est gratuite et elle intéresse uniquement les enfants dont l’âge varie entre 0 et 5 ans. L’objectif premier de cette opération, c’est de renforcer leur immunité. Après quatre passages de vaccination contre la poliomyélite, couronnés de succès, le Programme élargi de vaccination (PEV) revient sur le terrain pour une cinquième campagne afin de vacciner les enfants contre cette maladie meurtrière.

Mais il faut dire qu’à Pointe-Noire, la récurrence de ces passages de vaccination constitue un sujet de débat dans plusieurs ménages. Voilà pourquoi, en début de semaine, le maire du premier arrondissement Lumumba a fait une invite à la population de sa circonscription administrative de faire vacciner les enfants. Et il déclarait que « vacciner les enfants c’est sauver leur vie. »

Pendant ces quatre jours de campagne, les agents de vaccination vont faire du porte à porte et auront comme mission de rappeler à la population ce qui s’est passé dans le pays en insistant sur Pointe-Noire, l’épicentre de la poliomyélite.

La maladie est très contagieuse et dangereuse ; elle est causée par un virus qui attaque surtout les membres, les affaiblit et les paralyse pour le reste de la vie. La maladie peut également entraîner le décès. Les symptômes cliniques aigüs sont, entre autres, des courbatures et des douleurs musculaires. Et une seule personne atteinte peut en contaminer près de deux cents autres. Notons qu’à travers le Programme élargi de vaccination, le Congo entend maîtriser et éradiquer totalement cette maladie sur l’étendue du territoire national. D’où la récurrence des campagnes de vaccination.

Hugues Prosper Mabonzo