Lutte contre la vie chère : une baisse des prix des produits agricoles est envisagée à Pointe-Noire

Les dépêches de Brazzaville : Votre tandem avec le REAC a permis de lutter contre la hausse des prix des produits agricoles locaux et de mieux structurer les marchés d’écoulement de ces produits. À quand remonte ce partenariat ?

Gaspard Massoukou : Il y a de cela deux années que nous avons entrepris des séries de causeries-débats dans les milieux des agriculteurs, éleveurs et maraîchers de Pointe-Noire. À l’époque j’ai conseillé à ces derniers de se structurer et de s’organiser  pour produire un document en vue de la création des marchés destinés à la vente de leurs produits. Aujourd’hui c’est chose faite.

LDB : Les responsables du REAC disent que l’absence d’un marché approprié en vue d’écouler normalement leurs produits fait que les éleveurs et les agriculteurs de Pointe-Noire ne vivent pas par rapport à leurs efforts fournis. Votre commentaire ?

G.M : Oui, le manque d’un espace conséquent susceptible de permettre à ces derniers d’exposer et vendre leurs produits occasionne la présence de nombreux intermédiaires qui existent entre les agriculteurs et des acheteurs ou consommateurs. Ainsi un plaidoyer destiné aux différentes autorités compétentes a été présenté à notre direction. Il s’agit des propositions qui consistent à les aider à récréer les conditions permissibles liées à la commercialisation et au conditionnement de leurs produits. De ce fait, le réseau a sélectionné à Pointe-Noire, les marchés Agricongo, Comapon et Kounda situés respectivement dans les sixième, troisième et cinquième arrondissements.

LDB : En votre qualité de représentant de l’État à Pointe-Noire pour la lutte contre la vie chère, quel  message adressez-vous aux consommateurs ?

G.M : Au cours d’un conseil des ministres spécial tenu en juin 2008, le gouvernement de la République avait traité de cette épineuse question et quelques mesures immédiates, à court, moyen et long terme avaient été prises sur le rabais ou l’annulation des taux des frais de certains produits de base comme le foufou, la banane et autres, suivies de la gratification de certaines formalités administratives pour d’autres. C’est à nous de veiller quotidiennement sur ces dispositions.

LDB : Que dites-vous au chef du centre Agricongo à Pointe-Noire qui insiste souvent sur l’utilisation de la balance et la communication pour encadrer les consommateurs ?

G.M : C’est l’avis d’un technicien, l’usage de la balance à travers différents marchés du pays a été depuis longtemps instruite par la ministre du Commerce et des approvisionnements qui en a même distribué gratuitement dans les marchés. Pour la communication, la direction départementale s’efforcera à intégrer tant soit peu les proposions, les doléances et les suggestions des agriculteurs sur les différents espaces médiatiques.

LDB : Votre mot de fin ?

GM : C’est veiller sur la lutte contre la vie chère à Pointe-Noire conformément aux orientations du gouvernement de la République. Il y a le suivi du dossier d’études du REAC adressé aux autorités compétentes visant la réouverture ou la création des marchés spéciaux de vente des produits agricoles et maraîchers par l’intermédiaire de la direction départementale de la concurrence et de la répression des fraudes commerciales. De ce fait il est important de retenir que le gouvernement de la République ne ménage aucun effort pour apporter tant soit peu des solutions susceptibles de faciliter la vie aux populations en initiant quelques mesures à savoir l’annulation ou le rabais des taux de frais sur certains produits, la gratification de certaines formalités administratives pour  l’amélioration du panier de la ménagère.