Opinion
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IndépendanceLundi 8 Décembre 2014 - 16:57 Tout donne à penser aujourd’hui que la raison l’emportera sur la passion dans le débat qui s’engage chez nous à propos de l’indispensable réforme des institutions de la République. Rejetée jusqu’à présent de façon systématique par une partie de la classe politique qui voyait dans un comportement nihiliste le seul moyen de se faire entendre à l’intérieur comme à l’extérieur du pays l’idée de réformer, voire même d’abroger la Constitution de 2002, devient au fil des mois l’objet d’un véritable débat public. Si bien que l’on peut désormais tenir pour acquis que le peuple congolais sera appelé, dans les douze ou seize prochains mois, à se prononcer sur un nouveau texte fondamental. Le changement d’attitude que l’on observe, depuis peu, présente le double avantage suivant : d’une part, il garantit que les débats à venir sur nos institutions seront calmes et sereins, donc utiles et efficaces ; d’autre part, il montre à quel point les critiques émises de l’étranger sur l’éventuelle réforme de notre gouvernance publique sont décalées par rapport à la réalité. Non seulement, donc, on peut aujourd’hui prédire sans risque de se tromper que le Congo poursuivra tranquillement sa route vers le progrès institutionnel sans céder aux démons de la division, mais encore l’on peut s’attendre à ce que ses détracteurs se voient rapidement contraints de battre leur coulpe. Ceci étant dit, les autorités de la République doivent maintenant faire en sorte que l’indispensable réforme de nos institutions se déroulera dans des conditions que nul ne pourra et n’osera contester. Or, sur ce point précis, le défi à relever est important dans la mesure où le cadre dans lequel se déroulera le débat d’idées devra être pensé, réfléchi, organisé sur le plan pratique afin que les forces vives de la nation puissent réellement s’exprimer ; dans la mesure aussi où, cette étape ayant été franchie dans de bonnes conditions, la consultation du peuple congolais qui suivra devra se dérouler dans les meilleures conditions. Les dernières élections dans notre pays ayant fait apparaître de sérieux dysfonctionnements dans la machine administrative à qui incombera la lourde tâche d’organiser le référendum à venir, il n’est ni inutile ni prématuré d’attirer l’attention des autorités sur cette problématique. Demain, en effet, il sera trop tard. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) |