UDPS : la formation politique exige le retrait du projet de loi électorale

Mardi 13 Janvier 2015 - 14:30

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Le parti d’Étienne Tshisekedi récuse notamment le fait que l’organisation des élections soit subordonnée à la fin des opérations de recensement et d’identification consacrant indirectement le maintien de Joseph Kabila et de toutes les institutions au pouvoir indéfiniment.

Dans un communiqué publié au lendemain de la répression des manifestations de l’opposition du 11 et 12 janvier par les forces de l’ordre, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) est montée au créneau pour livrer sa position en rapport avec les enjeux politiques de l’heure. Le parti d’Étienne Tshisekedi condamne avec la dernière énergie la répression policière du meeting programmé par la plate-forme « Sauvons le Congo » le 11 janvier ainsi que celle du rassemblement des militants des partis politiques et organisations de la société civile le12 janvier au Palais du peuple. « Ces actes de barbarie sont posés alors qu’après le massacre de Charlie Hebdo, le monde entier a décidé de se serrer les coudes pour combattre le terrorisme », peut-on lire dans le communiqué publié à cet effet et portant la signature du porte-parole Joseph Kapika.

Analysant le projet de loi électoral en cours d’examen à l’Assemblée nationale, l’UDPS s’oppose à l’une des dispositions déclarant que la majoration des frais de dépôt de candidature est voulue pour « lutter contre la multiplicité des candidatures fantaisistes ». L’UDPS perçoit dans cette disposition une façon d’exclure de l’accession au pouvoir les pauvres, de sorte à favoriser "seuls ceux qui ont bâti leur fortune sur le dos du peuple". Autre disposition qui fâche est contenue dans l’article 8 qui dispose que « la fixation du nombre de sièges par circonscription est fixée en tenant compte de l’évolution des données démographiques et de l’identification de la population ». En clair, pense-t-on à l’UDPS, l’organisation des élections est subordonnée à la fin des opérations de recensement et d’identification. Ce qui consacrerait le maintien de Joseph Kabila et de toutes les institutions au pouvoir indéfiniment. En vertu de ce constat, l’UDPS exige le retrait pur et simple de ce projet de loi de tout débat. Et compte tenu de la profondeur de la crise politique actuelle et pour éviter au pays de sombrer dans le chaos, le parti de la 12e rue/Limete sollicite de la Monusco la convocation du dialogue conformément à l’Accord-cadre d’Addis-Abeba avant qu’il ne soit tard.

Alain Diasso