Unesco : l’emploi des jeunes congolais au coeur des prioritésMardi 3 Mars 2015 - 17:13 La Journée nationale de la jeunesse a été officiellement célébrée le 28 février à Brazzaville, au cours d’une soirée organisée au Palais des Congrès, en présence du ministre de la Jeunesse et de l’Éducation civique, Anatole Collinet Makosso. Face aux doléances de la jeunesse congolaise, la représentante de l’Unesco au Congo, Ana Elisa de Santana Afonso, a assuré que l’emploi des jeunes est au cœur de ses priorités. S’exprimant à cette occasion, le président du Conseil national de la jeunesse (CNJ) du Congo, Bersol Exaucé Ngambili Ibam, a dénoncé la situation dans laquelle se trouvent les jeunes. « Disons que, malgré quelques efforts fournis par le gouvernement, l’emploi des jeunes se pose avec acuité. Mis à part le chômage, il y a bien d’autres problèmes qui minent la jeunesse congolaise, parmi lesquels, l’éducation qui est d’ailleurs la condition sine qua non du développement. Sans oublier les problèmes de santé et surtout celui de la très faible représentativité des jeunes dans les sphères de prise de décisions car le jeune ne doit pas être pris pour un problème mais plutôt une solution », rappelait-il. La jeunesse est, a-t-il insisté, un partenaire incontournable pour le développement durable et la paix. Il s’agit notamment de faciliter l’accès à l’emploi décent des jeunes, en créant des mécanismes efficaces et en facilitant les stages des jeunes. Il souhaite également que les jeunes aient des projets en agriculture, en élevage, dans les NTIC et d’autres secteurs qui leur permettront de créer des Petites et moyennes entreprises ainsi que Petites et moyennes industries. « J’interpelle le gouvernement à reconnaître le CNJ Congo comme un organe institutionnel et une vraie plateforme représentative de la jeunesse dotée d’une force de proposition et associée à toutes les questions de jeunesse par le gouvernement à titre consultatif à travers une prise de décret présidentiel le reléguant à ce rang et en lui octroyant l’effectivité qui lui est due », a-t-il souligné. Un rappel à une discipline de vie Invitée à s’adresser aux jeunes à cette occasion, la représentante de l’Unesco a rappelé que la paix ne se construisait pas seulement avec des mots car elle implique une adhésion profonde aux principes de liberté, de justice et de solidarité entre tous les êtres humains. La paix est, a insisté Ana Elisa de Santana Afonso, un comportement responsable au quotidien dans la vie. « Quand on est joyeux, on n’agresse pas, quand on est triste on ne casse pas, quand on n’est pas d’accord, on n’insulte pas et on n’humilie pas son prochain. La paix se mesure par nos actes, la paix est un comportement, c’est le respect du bien public », a-t-elle enseigné. Rappelons que cette soirée a été agrémentée par des chorales religieuses, des orchestres traditionnels ainsi que des séquences de poésie et de théâtre. Le ministre de la Jeunesse et de l’Education civique a, de son côté, remis des attestations à un échantillon de dix jeunes sur les vingt sélectionnés dans le cadre de l’entrepreneuriat juvénile.
Parfait Wilfried Douniama Légendes et crédits photo :Les officiels au premier plan ; les dix jeunes sélectionnés pour bénéficier d’un appui du ministère ; crédit photo Adiac |