Deux ans de l’Accord d’Addis-Abeba : François Muamba salue le progrès réalisé par la RDC

Le coordonnateur du MNS, François Muamba Tshishimbi, a axé son exposé fait le 3 mars dans la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères, dans le cadre de deux ans de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, sur la volonté du gouvernement congolais, de remplir sa part de responsabilité, en mettant en œuvre les engagements pris dans cet accord. « Le but poursuivi par la République démocratique du Congo, en signant cet Accord, est celui de la sortir définitivement du statut des pays en conflit ou post-conflit pour la propulser, résolument, dans l’univers des pays qui, tirant les dividendes de la paix et de la stabilité, progressent et se développent sur base d’une croissance forte et distributive du bien-être social à ses populations, conformément à la vision de Son Éminelnce Joseph Kabila Kabange, chef de l’État », a-t-il souligné.

Pour François Muamba, en effet, depuis la signature de l’Accord-cadre à Addis-Abeba en date du 24 février 2013, le gouvernement de la RDC s’emploie sans désemparer à remplir ses engagements souscrits aux termes de cet accord qui constitue un réel espoir pour la paix, la stabilité et le développement dans le pays et dans l’ensemble de la région des Grands lacs.

Le haut représentant du chef de l’État au comité technique de suivi au niveau régional, le Général Kalume, a également soutenu les affirmations du coordonnateur du MNS, sur les efforts du gouvernement congolais à mettre en œuvre ses engagements. À l’en croire, certains autres signataires de cet accord continuent à mener des actes de déstabilisation de la RDC, notamment en soutenant les groupes armés opérant dans le territoire congolais. Le ministre du Plan, Olivier Kamitatu, a aussi noté cette détermination du gouvernement de travailler pour la paix dans le pays, particulièrement dans les provinces de l’est et dans la région.

Ces efforts du gouvernement congolais ont aussi été reconnus par le représentant adjoint du secrétaire général de l’ONU, Moustapha Soumaré, qui a également noté la volonté du gouvernement congolais. Il a, par ailleurs, sollicité l’affectation des moyens dans des secteurs à forte résonnance sociale ainsi que des actions ardues et concertées pour soutenir la mise en œuvre des engagements nationaux.

Des progrès significatifs

Selon le coordonnateur du MNS, d’une manière générale, la RDC a enregistré des progrès significatifs dans la mise en œuvre de ses engagements. Il a noté, dans le secteur de la sécurité, la réforme de l’armée et de la police ainsi que le programme Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR). Alors que dans le secteur de la consolidation de l’autorité de l’État, le coordonnateur du MNS a relevé la mise en place des instruments régaliens, qui se poursuit dans les territoires repris aux ex-Combattants du M23 et aux autres groupes armés. Et dans le secteur de la décentralisation, il a épinglé plusieurs textes, qui ont été adoptés au cours de la session parlementaire extraordinaire de décembre 2014 à janvier 2015.

Des défis à relever

De l’avis de François Muamba, à côté des progrès enregistrés, plusieurs défis restent encore à relever. Parmi ceux-ci, les plus urgents à mettre en œuvre sont, selon lui, l’élaboration par les ministères sectoriels des plans de mise en œuvre de l’ensemble des engagements nationaux de l’Accord-cadre et des plans sectoriels, consécutivement à la future appropriation par le gouvernement de la matrice y afférente fournie par le MNS. Il y a également de l’avis de François Muamba, le suivi pour bonne fin de la candidature de la RDC, à l’organisation du futur forum pour les investissements privés dans des projets d’intérêts national et régional ainsi que l’intensification des opérations susceptibles de contribuer à la restauration complète et définitive de l’autorité de l’État dans l’Est y compris le nord du Katanga.

Le coordonnateur du MNS a également souligné dans le rang de défis prioritaires, l’exigence et l’urgence pour la Nation congolaise, qui aborde les années électorales délicates sur la période 2015-2016, de se pencher sur les voies et moyens de réaliser l’engagement national No 6 qui stipule de promouvoir la réconciliation nationale, la tolérance et la démocratisation.

Un élément presque méconnu

François Muamba a regretté que l’Accord-cadre soit méconnu y compris parfois par certains de ceux qui sont chargés de sa mise en œuvre « Bien qu’étant un outil destiné à réaliser la paix, assurer la stabilité et conduire la RDC et la région à développer une coopération économique propice au bien-être social de leurs populations; bien qu’étant à cet égard un élément englobant par excellence à même de fédérer tous les autres cadres programmatiques du pays dans une perspective à long terme est encore, vingt-quatre mois après sa signature, un instrument passablement méconnu, y compris parfois par certains de ceux qui sont chargés de sa mise en œuvre », a-t-il fustigé. C’est pourquoi, a-t-il noté, que le MNS entend faire, en ce début d’année 2015, de la vulgarisation de l’Accord-cadre en général et, en particulier, de la promotion de la réconciliation nationale, tolérance et démocratisation, une action forte parmi  ses activités prioritaires.