Finances : des facteurs de surendettement observés en RDC

Le rapport a dévoilé les trois résultats majeurs de cette étude commanditée par la Coopération financière allemande (KFW) et Advans Banque Congo. Il faut préciser que les investigations sur le terrain ont été menées par le Centre pour le développement rural (SLE) de la faculté des sciences de la vie de l’Université Humboldt de Berlin. Comme résultats, il y a eu d’abord une évaluation du risque de surendettement à Kinshasa. Ensuite, une analyse des facteurs des côtés « offre » et « demande » qui peuvent y contribuer. Enfin, des recommandations pour réduire le risque et mieux gérer le surendettement existant.  

Selon cette étude, le secteur financier s’est plutôt bien développé en RDC. Mais l’on observe à ce jour plusieurs facteurs pouvant conduire au phénomène surendettement dans d’autres économies en développement. Parmi eux, l’on cite une faiblesse structurelle qui entraîne un déficit d’information et de contrôle. Sur ce point précis, le rapport a épinglé l’absence d’une centrale de risque moderne. Autre facteur, la compétition entre institutions financières en croissance et une population peu habituée aux services financiers formels. Sa conclusion est qu’il peut être supposé effectivement un certain surendettement.

À travers cette étude, l’idée poursuivie était de contribuer au débat actuel sur le surendettement en RDC. Ces travaux ont permis d’analyser les facteurs qui mènent au surendettement et d’identifier les indicateurs de début de surendettement. Ensuite, en partant des données recueillies sur le terrain et d’une analyse de la documentation disponible, les enquêteurs ont « évalué les résultats de leurs diverses enquêtes par des méthodes quantitatives et qualitatives ». Dans leurs démarches, ils ont eu à échanger avec les clients endettés, les agents des institutions financières, les experts du secteur financier, les bailleurs de fonds, les universitaires et les centres de formation. Les enquêteurs ont organisé des ateliers et groupes focus avec une diversité de personnes ressources, a conclu le rapport.