Brazzaville ; le problème d’inhumation des morts reste préoccupantMardi 17 Mars 2015 - 19:30 Le secrétaire général de la mairie de Brazzaville a brisé le silence sur ce sujet en le remettant sur la table. Abraham Ibéla a plaidé, le 17 mars à Brazzaville, pour l’ouverture effective du cimetière de Matari, situé au nord-ouest de la capitale congolaise. L’autorité municipale a évoqué un problème d’ordre financier. « En principe pour plus de mobilité, il faut deux voies d’accès. Une route en passant par le quartier Moukondo et l’autre en passant par le quartier Massengo. Ces deux routes sont encore inexistantes parce qu’elles ne sont pas encore créées », a indiqué Abraham Ibéla. Il a même précisé que trois correspondances avaient été adressées au ministre des Finances par le maire de Brazzaville en 2004, 2010 et 2014. « Jusqu’alors nous attendons la réponse. Le cimetière de Matari est une solution à long terme puisque les études techniques de la mairie témoignent qu’on peut inhumer jusqu’à cinquante années sur ce terrain. Une partie de ce cimetière présente bien les conditions d’inhumation comparable à celles du cimetière du centre-ville », a insisté Abraham Ibéla. Actuellement, les cimetières du centre-ville et celui d’Itatolo n’ont plus d’espaces réservés pour les inhumations. Face aux demandes croissantes des citoyens, le gouvernement a dû racheter des parcelles environnantes au centre-ville afin d’agrandir le cimetière qui s’y trouve. « Il ne reste qu’un caveau pour le cimetière du centre-ville. Des parcelles ont été achetées pour avoir une centaine de caveaux possible. Il est donc fermé parce qu’actuellement rempli », a indiqué Abraham Ibéla. Cette situation de pléthore du cimetière du centre-ville est similaire à celle d’Itatolo, fermé il y a des années. Sur le périmètre urbain de Brazzaville, on compte, officiellement, six cimetières : Moukoundzi-Ngouaka, Tsiémé, Itatolo, Centre-ville, Mayitoukou, Makana et deux autres cimetières privés que sont Ma Campagne et Mafouta. Cette situation déplorable n’arrange pas les communautés brazzavilloises qui ne cessent de se plaindre auprès de l’autorité municipale. Fortuné Ibara |