Education pour tous: des violences de genre une préoccupation des gouvernements nationauxMercredi 18 Mars 2015 - 18:07 L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) et l’initiative des Nations unies pour l’éducation des filles (UNGEI) ont recommandé aux gouvernements nationaux d’adopter des mécanismes de prévention des violences de genre en milieu scolaire dans leurs politiques et plans nationaux d’action. Le document a été présenté devant la commission de la condition de la femme par le rapport mondial de suivi sur l’Education pour tous (EPT), indique le communiqué de presse de l’Unesco. En effet, selon l’Unesco et UNGEI les violences sur le genre, en milieu scolaire, empêchent des millions d’enfants dans le monde à réaliser pleinement leur potentiel scolaire. Les filless sont victimes du harcèlement verbal ou sexuel ; des violences verbales et sexuelles ; des châtiments corporels et des brimades. Ces formes de violence sont, ont-elles indiqué, sources de plusieurs maux : l’absentéisme; les mauvais résultats ; le faible estime de soi ; la dépression ; la grossesse et la contraction d’infections sexuelles transmissibles telles que le VIH ainsi que des conséquences néfastes pour l’apprentissage et le bien-être. A cet effet, les gouvernements nationaux doivent améliorer la recherche et le suivi pour dresser un tableau complet de la prévalence de ces violences ; montrer également leurs impacts sur l’éducation des enfants ainsi que les facteurs de risques dans des pays. Dans l’objectif du développement durable de l’après 2015, l’Unesco et UNGEI demandent aux gouvernements de reconnaître l’élimination des violences de genres en milieu scolaire comme un élément essentiel de l’instauration de l’égalité dans l’éducation. La mise en œuvre des programmes de lutte contre les violences, nécessite une collaboration locale et nationale entre les enseignants les professionnels de santé ; les services de police ; les communautés locales ; les chefs religieux et les organisations de la société civile. La directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova a indiqué : « l’école doit être un refuge pour les jeunes notamment dans les pays marginalisés et touchés par un conflit. Il est capital que la communauté internationale travaille de concert pour améliorer la qualité de la recherche, afin de comprendre l’ampleur et l’envergure du phénomène, et d’élaborer des politiques visant à l’éliminer après 2015».
Lydie Gisèle Oko |