Parlement : FFJ salue l’annonce officielle de l’examen de la loi d’accès à l’information

Lundi 23 Mars 2015 - 15:00

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Le texte rentre dans le compte des vingt-trois projets et propositions de loi que la chambre haute de cette institution a prévu d’examiner tout au long de la session de mars en cours.

Désiré-Israël Kazadi, le président de l'UNPC, Kasonga Tshilunde, Mè Gérard Nkashama et le président de l'Omec, Polydor Muboyayi, devant les journalistes, à l'occasion de la journée nationale de la presse/Photo AdiacL’association de défense de la liberté de la presse et du droit à l’information Freedom for journalist (FFJ), a salué le 22 mars l’annonce officielle par le Sénat de l’examen prochain de la proposition de loi portant accès à l’information.

La proposition de loi déposée depuis près d’un lustre au Sénat, note-t-on, a été initiée par la société civile et portée par le sénateur Nyarugabo. Il s’articule sur cinquante et un articles. « Il s’agit bien d’une loi jumelle à côté de celle sur la liberté de la presse qui, bientôt, sera dotée d’une loi de mise en œuvre qui manquait cruellement au pays. Cette loi institutionnalise le contrôle citoyen et favorise la gouvernance démocratique, la transparence de l’administration publique, la lutte contre la corruption et l’exclusion sociale ainsi que l’exercice des droits socio-économiques. Le journaliste peut, comme tout citoyen, accéder à toute source d’information sans aucune entrave. Cette loi vient instituer le journalisme d’investigation et fait cesser des menaces de toute sorte proférées au journaliste qui veut savoir et tout savoir sur la gestion de la cité », a expliqué le directeur de FFJ, Désiré-Israël Kazadi.

Une lutte qui donne les fruits

L’une des principales organisations du pays engagées pour le droit d’accès aux sources d’information pour le journaliste et au droit à l’information pour le public, FFJ s’est associé à d’autres organisations de la société civile en faveur de cette loi qui a peiné à s’inscrire au débat du Parlement. « Des lettres de plaidoyer de FFJ adressées au Parlement et à d’autres institutions nationales démontraient le caractère d’une société congolaise liberticide sans une législation qui garantit une reddition des comptes obligatoire des gouvernants aux gouvernés », a soutenu Désiré-Israël Kazadi, exprimant la satisfaction de voir le Sénat décider à travailler sur cette proposition de loi.

Cette loi, note-t-on, édicte des principes et mécanismes contenus dans les instruments internationaux en matière de protection des droits humains et libertés publiques. « Ces principes mettent en exergue l’affirmation du droit d’accès à l’information comme un droit humain fondamental, la primauté de l’intérêt public, l’affirmation du principe selon lequel l’accès est la règle, la limitation l’exception, la simplicité, la rapidité et la gratuite de la procédure de demande d’accès à l’information, la faculté accordée à tout requérant de faire appel d’une décision de refus de communication de l’information requise », a, pour sa part, déclaré le chargé d’assistance légale à FFJ, Me Gérard Nkashama.

Pour le directeur de FFJ, cette loi a pleinement le mérite d’être examiné et, naturellement, d’être adoptée d’autant qu’elle tente de trouver un équilibre entre le droit de savoir du public dans une démocratie participative et les impératifs légitimes de restriction de ce droit pour des motifs de préservation de sécurité et de défense nationales.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Photo 1: Désiré-Israël Kazadi, le président de l'UNPC, Kasonga Tshilunde, Me Gérard Nkashama et le président de l'Omec, Polydor Muboyayi, devant les journalistes, à l'occasion de la journée nationale de la presse/Photo Adiac Photo 2: Les professionnels des médias, lors d'une activité à la Céni/Photo John Bompengo