Assemblée nationale : l’affaire des activistes sénégalais et burkinabés expulsés relancéeLundi 30 Mars 2015 - 20:15 La mission parlementaire d’enquête sur le dossier des activistes africains arrêtés, le 15 mars, dernier à Kinshasa a débuté ses investigations le 30 mars. Alors qu’on croyait l’affaire des activistes sénégalais et burkinabés arrêtés le 15 mars à Kinshasa close après leur expulsion du territoire national, voilà qu’elle rebondit à la Chambre basse du Parlement. La motion incidentielle du député Kiakwama Kia Kiziki dont le fils a été arrêté dans la foulée de ces événements à la plénière de vendredi dernier, a relancé le dossier. Cette fois-ci la donne a changé avec l’implication de la Chambre basse qui s’est saisie du dossier avec l’engagement de creuser le fond de cette nébuleuse. Une commission d’enquête parlementaire a été mise sur pied pour tenter d’en savoir un peu plus en tentant d'apporter des réponses aux questionnements de l’opinion sur le projet d’insurrection qu’auraient nourri ces activistes lors de leur récent passage à Kinshasa. Ils sont quinze députés nationaux à avoir reçu le quitus de leurs groupes parlementaires respectifs pour faire partie de ladite commission. Il s’agit des députés Ambroise Kamukuni, Mohamed Bule, Jean Kimbunda, Jérôme Lusenge, Lumeya Dhu Malegi et Zacharie Bababaswe. Dix jours francs leur ont été accordés pour présenter les résultats de leurs investigations à la plénière. Déjà, le 28 mars, la commission avait siégé pour lettre en place les stratégies d’action susceptibles de les conduire au résultat. C’est le 30 mars qu’ils ont officiellement débuté leurs investigations. Tout partira de la visite des jeunes activistes congolais encore détenus suivie de la ronde des différents services de sécurité ayant intervenu dans cette affaire, l’objectif étant de recueillir toutes les informations nécessaires pouvant permettre de se forger une conviction sur cette affaire. Pour rappel, les activistes congolais avaient été arrêtés le 15 mars avec les leaders des mouvements sénégalais « Y’en a marre » et burkinabè « Balai citoyen ». Ces derniers ont été relâchés puis expulsés du pays. Inculpés, des jeunes congolais encore en détention, ont été accusés de faire la promotion de la violence. De graves indices de culpabilité pèseraient sur eux, à en croire des sources gouvernementales. Alain Diasso |