Burundi : Vives inquiétudes de la communauté internationaleMardi 12 Mai 2015 - 12:12 La commission de l’Union africaine (UA) a dépêché, le 9 mai dernier, une délégation de haut niveau à Bujumbura, au Burundi, en vue de contribuer à la recherche d’une solution pacifique à la crise actuelle dans ce pays, indique un communiqué. La délégation est dirigée par l’ancien secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine (UA), et membre du groupe des sages de l’UA. Elle est chargée de s’entretenir avec les autorités burundaises, ainsi que l’ensemble des autres parties prenantes, y compris les partis politiques, la société civile et les autorités religieuses, les représentants de la communauté internationale à Bujumbura. Fait partie de la délégation, le Professeur Ibrahima Fall, ancien ministre sénégalais des Affaires étrangères, et ancien sous- secrétaire général des Nations unies. La délégation travaillera en étroite collaboration avec l’envoyé spécial des Nations unies pour la région des Grands Lacs, Saïd Djinnit. Elle a aussi pour rôle de renforcer l’appui de l’UA aux efforts régionaux, à travers la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), et ce dans le cadre de l’Architecture africaine de paix et de sécurité, souligne le communiqué. La présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini Zuma, a réitéré « l’appel pressant » de l’organisation pour que « tous les acteurs concernés fassent preuve de la plus grande retenue et s’engagent dans un dialogue sincère et constructif ». Elle a aussi invité les acteurs de la crise burundaise à préserver les acquis importants enregistrés depuis l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation, à renforcer la démocratie et l’état de doit, à créer des conditions propices à la tenue d’« élections transparentes, libres, régulières et inclusives », conformément à la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance. Auparavant, elle avait estimé que le climat n'était « pas propice » à des élections. Le président de TanzanieJakaya Kikwete, également président en exercice de la EAC, a fait savoir que l’organisation rendra publique sa position sur la situation du Burundi à l’issue du sommet spécial prévu le 13 mai à Sar es-Salaam. Le Burundi traverse une profonde crise depuis que le président Pierre Nkurunziza a été désigné par son parti pour briguer un nouveau mandat et officialisé sa candidature. L’opposition et la société manifestent, malgré l’interdiction, contre cette candidature, arguant la Constitution burundaise et les accords de paix signés en 2000. Les Nations unies notent 19 morts. Face à cette crise politique, les pays occidentaux demandent le report des élections et annoncent la suspension de leur aide électorale. La communauté internationale craint que cette crise ne débouche sur des violences à grande échelle, redoutant des dérapages et des conséquences régionales. Noël Ndong Notification:Non |