Etats-Unis-Cuba : un 4e round de négociations à Washington

Pour l’heure, les États-Unis ont déjà prouvé leur volonté de dialogue puisque ses autorités ont déjà décidé du retrait de Cuba de la liste des Etats soutenant le terrorisme.  Quant à la prochaine étape, elle s’annonce décisive d’autant que les deux parties se sont engagées pour la réouverture des ambassades respectives à Washington et à La Havane.

Selon une source proche du Département d’État américain, les choses avancent après l’entretien entre le président américain et son homologue cubain. « Les dossiers avancent, les réponses sont plus rapides (…). Nous n’avons jamais été aussi près du but », » a affirmé un diplomate américain. Il a donné pour preuve le fait que le Congrès américain n’a pas fait obstacle à la démarche américaine sur le retrait de Cuba de la liste des États terroristes, une décision qui sera d’ailleurs effective le 29 mai.

Du côté de Cuba, tout serait fin prêt pour l’ouverture de son ambassade aux États-Unis. Cette volonté affichée n’empêche pas au Département d’État de rester sur sa position : celle de veiller à ce que ses exigences soient acceptées. Il s’agit entre autres de la liberté de mouvement des diplomates et un accès libre à l’ambassade, pour tous les Cubains qui le désirent.

Cuba avait été classé parmi les pays soutenant le terrorisme depuis 1982, aux côtés de la Syrie, du Soudan et de l’Iran, notamment par l’administration Reagan. Elle reprochait aux dirigeants cubains leur soutien aux séparatistes basques de l’ETA et aux rebelles des Farc en Colombie.

Les relations diplomatiques entre Washington et La Havane ont été rompues depuis 1961. Leur assouplissement intervenu depuis le 17 décembre dernier est le fruit d’un sérieux travail dont les tractations se faisaient souvent en coulisses. Ce rapprochement est notamment l’aboutissement de négociations secrètes qui s’étaient déroulées de juin 2013 à novembre 2014 au Canada. L’accord final a été conclu au Vatican et le pape François aurait joué un rôle-clé dans cette percée diplomatique après avoir lancé des appels personnels aux deux présidents.